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"Tout ce que fait Napoléon c'est pour la France mais il cherche à se glorifier", selon Philippe Costamagna

Un article rédigé par Simon Marty - RCF,  - Modifié le 7 avril 2021
Le conservateur du musée Fesch à Ajaccio revient sur les goûts de Napoléon Bonaparte, sujet sur lequel il a publié un livre aux éditions Grasset.
Wikimédia Commons - Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David (musée du château de Malmaison)Wikimédia Commons - Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David (musée du château de Malmaison)

Napoléon Bonaparte a profondément marqué l’histoire française. À l’occasion du bi-centenaire de sa mort, nous revenons sur ce qui l’a animé. Philippe Costamagna est directeur du palais Fesch, musée des Beaux-Arts d'Ajaccio et conservateur des musées de la ville. Il publie "Les goûts de Napoléon" aux éditions Grasset. 

Des goûts très variés

Parmi les goûts de Napoléon, il y avait... l’ameublement. "Napoléon devait s’installer dans des palais, et en premier lieu aux Tuileries. Il a demandé d’enlever les inscriptions révolutionnaires. Il demande des choses plus simples, beaucoup d’Acajou. Il répète l’ameublement d’un palais à l’autre", explique Philippe Costamagna. Mais l’empereur avait également une passion pour tous les auteurs grecs. 

Un autre marqueur de l’histoire de Napoléon est sa campagne d’Égypte, une expédition militaire de 1798 à 1801. "L'aura de cette campagne d’Égypte est incroyable en France. Il a compris qu’il pouvait s’en servir politiquement. Il envoie ses découvertes et à Paris il y a une mode de l’Egypte qui arrive", précise Philippe Costamagna. 

"Il cherche à se glorifier lui-même"

"Le grand but de Napoléon c’est de sauver la France et donc il veut relancer l’économie. Après 10 ans de révolution et de guerre, il veut relancer les manufactures et les ateliers des faubourgs", affirme Philippe Costamagna. "Tout ce qu’il fait, il le fait pour la France mais il cherche à se glorifier lui-même. Il écrit le mémorial de Sainte-Hélène pour sa légende", poursuit le spécialiste. 

"Bonaparte a voulu à tout prix sauver le pays. Il me fait penser à Emmanuel Macron. Quand il allait dans ses dérives égocentriques, il faisait penser à Donald Trump", sourit Philippe Costamagna. "Il a certainement été un homme providentiel pour la France. On ne peut pas renier totalement Napoléon. Il a fait la grandeur de la France", conclut-il. 

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