Toulon : la nouvelle centrale de production dédiée au porte-avions Charles de Gaulle inaugurée
Cette nouvelle centrale de production doit permettre d'alimenter le porte-avions nucléaire lorsqu'il est à quai même en cas de perte du réseau électrique traditionnel.
L'ingénieur en chef de 1re classe Stéphane Nardelli, secrétaire général, adjoint du directeur du Service d'infrastructure de la défense Méditerranée. Photo TSCela s'inscrit dans le cadre du Programme d’Infrastructure RENOVELEC qui vise à moderniser les installations électriques de la base navale de Toulon : la nouvelle centrale de production dédiée au porte-avions Charles de Gaulle, dont le chantier avait débuté en janvier 2023, a été inaugurée jeudi 11 décembre.
Cette dernière remplace celle en service depuis les années 2 000. "Le but est de s'adapter aux nouveaux niveaux d'exigences en terme de puissance ou de cybersécurité", explique l'ingénieur en chef de 1re classe Stéphane Nardelli, secrétaire général, adjoint du directeur du Service d'infrastructure de la défense Méditerranée.

Un groupe pourrait alimenter Saint-Mandrier
Trois groupes électrogènes se trouvent à l'intérieur de ces nouveaux bâtiments décorés par de grandes fresques intitulées "La Marine au fil des siècles et hommage au général de Gaulle" et réalisées par le consortium d’artistes Graphikart et l’illustrateur Daniel Bechennec.
"On en comptait que deux dans l'ancienne centrale. Aujourd'hui, nous pouvons en avoir un en maintenance et un en spare ( disponible en plus NDLR ) au cas où nous avons une panne sur celui qui est en production", poursuit l'adjoint du directeur du SID Med.
Un seul de ces groupes permet d'alimenter une ville comme Saint-Mandrier sur une année. Les trois pourraient alimenter la commune d'Ollioules.
Uniquement en cas de coupure
Ces derniers ne seront mis en service qu'en cas d'urgence. "Le but lorsque le navire est à quai est d'éviter d'utiliser ses chaufferies nucléaires. Nous reprenons donc une partie de son alimentation. Cela passe par des stations de conversion. Nous en avons deux. Elles permettent de transformer le courant livré par RTE en 50 hertz en 60 hertz comme le nécessitent les bateaux. La centrale est là en cas de panne sur ce réseau", précise l'ingénieur en chef de 1re classe Stéphane Nardelli. Le coût de ce projet : 15 millions d'euros.
