Tombolo de Giens : le projet de digue sous-marine relancé
Longue de 400 mètres, une digue sous-marine permettrait selon la Métropole Toulon Provence Méditerranée de protéger le tombolo ouest de Giens, à Hyères, menacé par l'érosion. Mais le projet est bloqué depuis plus de trois ans.
Le double tombolo abrite d'anciens salins. Photo TSIl n’en existe que cinq dans le monde : des doubles tombolos comme celui de Giens, à Hyères dans le Var. Ce dernier abrite d’anciens salins et une riche biodiversité. Depuis plusieurs années, l’un de ces deux bras de sable qui relie la ville d'Hyères à la presqu’île est menacé par l’érosion.
La Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) annonce, par l’intermédiaire de son président Jean-Pierre Giran, lancer de nouvelles études afin de remettre sur la table le projet de digue sous-marine de 400 mètres de long, 10 de large, à 150 mètres du trait de côte destinée à protéger ce cordon.
"Il va, à un moment, céder complètement"
Un projet préconisé par le cabinet d'expert Artelia, après deux ans d'étude, mais bloqué depuis plus de trois ans et la publication d’un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable du ministère de la Transition écologique. Ce dernier remet en doute l’efficacité d’un tel ouvrage et recommande d’étudier le scénario d’un "laissé faire la nature".
Ce qui, pour le maire d'Hyères et président de la Métropole TPM, aurait de graves conséquences. Jean Pierre Giran compte sur ces nouvelles études pour le démontrer : "Quand il y a des tempêtes en saison hivernale l'eau passe dans les salins et nous sommes obligés chaque année de dépenser entre 500 000 et 1 million d'euros pour refaire le cordon dunaire. Il va, à un moment, céder complètement. Donc on voit ce qu'il va se passer mais on nous demande néanmoins d'en faire la démonstration."
Problème de sécurité
Ces nouvelles études devraient durer entre six mois et un an. Pour Jean-Pierre Giran, la disparition du tombolo ouest et donc de la Route du Sel, qui passe dessus, poserait également un problème sécurité. La presqu’île de Giens ne serait reliée au continent que par un seul accès, limitant la possibilité d’évacuation en cas d’incendie par exemple.
