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Territoire de Belfort : ce que change la carte scolaire à la rentrée 2025

Territoire de Belfort : ce que change la carte scolaire à la rentrée 2025

RCF Besançon Belfort Montbéliard, le 8 avril 2025 - Modifié le 8 avril 2025

Moins d’élèves, classes fermées, ouvertures ciblées, créations de postes : le point complet sur les ajustements décidés par l’Éducation nationale dans ce département.

© RCF Belfort-Montbéliard Présentation de la carte scolaire 2025© RCF Belfort-Montbéliard Présentation de la carte scolaire 2025

En résumé :  

  • 198 élèves en moins dans le premier degré à la rentrée 2025
  • 27 fermetures de classes contre 23 ouvertures ou créations de postes
  • Une perte de 4 postes dans le département
  • Des écoles particulièrement touchées dans le nord du territoire
  • Des créations spécifiques pour les remplacements, la formation et l’inclusion

Une baisse continue des effectifs 

Depuis 2013, ce sont près de 2000 enfants en moins accueillis dans les classes des écoles élémentaires du Territoire de Belfort. Une tendance qui s’accentue une fois encore à la rentrée 2025, avec 198 élèves en moins, annoncés par la direction académique. Une baisse constante lié à la baisse de la natalité. « D’ici 2027, les projections anticipent une baisse supplémentaire d’environ 950 élèves », souligne Mariane Tanzi, L'IA-Dasen. L’ensemble du département est touché, avec des effets plus ou moins marqués selon les zones. 

Un impact fort dans le nord du département 

Le pays sous vosgien et particulièrement le secteur de Giromagny concentre plusieurs fermetures. Les écoles de Lepuix, Grosmagny, Petitmagny, Etueffont ou encore Giromagny perdent une ou plusieurs classes. Celles d’Auxelles-Bas et d'Auxelles-Haut devraient fermer en septembre. À l’école primaire d’Auxelles-Bas, par exemple, les effectifs sont passés de 42 à 29 élèves en trois ans. Trop peu pour maintenir une école dans la commune pour la direction académique. Cette dernière se défend de décisions arbitraires. « Nous intervenons lorsque les effectifs tombent sous les seuils définis, entre 21 et 25 élèves par classe, en tenant compte de critères sociaux et territoriaux », précise Mariane Tanzi. Le classement des communes en zones dites "rurales éloignées" permet, dans certains cas, d’éviter des fermetures. Or, le nord du département n’en bénéficie que d'une seule, contrairement au sud o^ù elles sont plus nombreuses. 

Un traitement différencié entre nord et sud 

Selon la nomenclature du ministère de l’Éducation nationale, seules 14 communes du sud du Territoire sont classées comme « rurales éloignées ». Cela leur donne droit à des moyens supplémentaires. Des villages comme Florimont, Faverois ou Réchésy ont ainsi été préservés, malgré des effectifs également en baisse. À l’inverse, Auxelles-Bas ou Lepuix, pourtant enclavés et peu desservis, ne bénéficient d’aucune dérogation. « Nous appliquons la réglementation nationale, mais restons ouverts à des projets locaux d’organisation en réseau entre communes », indique l’inspectrice d’académie. 

Quelles classes ferment et où ? 

Sur les 131 écoles publiques du Territoire de Belfort, 31 sont examinés dans le cadre de cette carte scolaire. À l’issue des concertations :  27 fermetures de classes sont programmées. Voici quelques exemples  : 

  • École d’Auxelles-Bas : de 3 à 1 classe (29 élèves prévus)
  • École de Giromagny élémentaire : suppression d’une classe (73 élèves restants)
  • Lepuix maternelle : fermeture prévue pour cause de fusion avec l’élémentaire
  • Offemont, École Brel : maintien d’une ouverture grâce à une hausse d’effectif (de 89 à 97 élèves)
  • Etueffont, école de la Forge : de 4 à 3 classes (81 élèves prévus à la rentrée)

Ces décisions s’appuient sur les chiffres fournis par les collectivités et des projections mais peuvent évoluer d’ici la rentrée, en fonction des inscriptions ou des mouvements de population durant l'été. 

Des créations ciblées 

Si quatre postes sont supprimés au total, 23 implantations ou redéploiements de postes sont néanmoins prévus. Il s’agit, pour l'éducation nationale à Belfort, de répondre à des besoins pédagogiques identifiés : 

  • 6 postes de remplaçants
  • 1 enseignant spécialisé pour les troubles du comportement
  • 1 conseiller pour l’école inclusive
  • 3 conseillers pédagogiques
  • 2 maîtres formateurs
  • 1 poste adapté pour une reconversion d’enseignant
  • 1 poste de psychologue scolaire (en attente de validation ministérielle) 

Ces postes ne sont pas directement liés à des effectifs, mais à des fonctions de soutien, d’accompagnement ou de formation. 

Nous devons concilier l’équité territoriale et les besoins spécifiques des élèves 

Mariane Tanzi

 

Des classes moins chargées que la moyenne nationale 

Le Territoire de Belfort conserve cependant un taux moyen d’encadrement plutôt favorable. À la rentrée 2025, il comptera en moyenne 20,28 élèves par classe, contre 21,30 au niveau national. Ce ratio ( le meilleur observé localement depuis 2020) s’explique par la combinaison de la baisse des effectifs et des politiques de limitation du nombre d’élèves par classe dans les zones prioritaires (REP, REP+)

Si aujourd'hui la carte fait grincer des dents une partie des parents d'élèves, des ajustements encore possibles d’ici septembre. La carte scolaire présentée aujourd’hui reste provisoire. Elle pourra être ajustée en juin, voire à la veille de la rentrée, si des hausses ou baisses d’effectifs viennent bouleverser les équilibres. 

Mais passé la rentrée, la direction académique assure que son objectif reste inchangé : « Garantir qu’un enseignant soit en classe devant chaque élève à la rentrée, et offrir les mêmes chances de réussite partout dans le département. »
 

Une baisse démographique moindre dans le secondaire 

Le second degré n’échappe pas à la baisse du nombre d'élèves qui touche le Territoire de Belfort. À la rentrée 2025, les collèges devraient accueillir environ 42 élèves de moins qu’en 2024, notamment dans les classes de 6e. Le département devrait donc compter 5767 élèves en 2025 contre 5806 en 2024. Conséquence, là, l'Inspection d'Académie doit rendre 1,78 équivalent temps plein. Un travail qui devrait se faire en contractant certains horaires de professeurs, mais sans réel impact sur l'ensemble des établissements, selon l'Inspection d'Académie. 

© rcf
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Sons des Journaux en Franche-Comté
© rcf
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