TER Lyon - Valence : 10 nouvelles rames, est-ce suffisant ?
En cette rentrée 2024, 10 nouvelles rames à deux niveaux ont été mis en service par la région Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF sur l’axe Lyon-Vienne-Valence, la ligne la plus fréquentée de la région. Ces rames viennent en remplacement de trains hors d’usage. Selon les usagers, les investissements sont insuffisants pour compenser la hausse de la fréquentation.
Vous avez peut-être déjà pris ces nouvelles rames dans votre trajet quotidien en TER. Depuis cette rentrée, 10 rames à deux niveaux, des « Regio2N » ont été déployés sur la ligne entre Lyon et Valence. Pour Frédérique Aguilera, vice-président de région en charge des transports, « ce sont des trains plus longs, à deux étages qui permettent donc, comme les RER, une capacité d’absorption beaucoup plus forte ».
Par ailleurs, neuf autres rames seront livrées d'ici à deux ans. Le total constitue un investissement de 200 000 millions d’euros pour la région Auvergne Rhône-Alpes.
« C’est mieux, mais il y a encore beaucoup à faire »
Pour l’association des Usagers des TER de la Vallée du Rhône (AUTER VR), l’arrivée de ces rames était attendue avec impatience. Depuis 2017, la fréquentation sur cette ligne Lyon-Valence a augmenté de 20% conduisant à un quotidien pénible selon Jérôme Charmetant : « on voit des trains bondés, des voyageurs qui ne peuvent même pas monter, des personnes qui font des malaises puisqu’elles sont entassés ». Ce qui fait dire au trésorier d’AUTER VR que ces dix nouvelles rames « c’est mieux, mais il y a encore beaucoup à faire ».
L’association des usagers demande notamment une anticipation des besoins à venir et une commande immédiate de nouveaux trains. Jérôme Charmetant, « [s]’inquiète beaucoup de la période 2024-2035 pour laquelle on n’a aucune commande et donc aucun train supplémentaire qui va arriver ».
Un parc de trains sous-dimensionné selon la Chambre Régionale des Comptes
En juin 2024, la chambre régionale des comptes Auvergne Rhône-Alpes épinglait la région, notamment quant à : « Un parc de matériels roulants sous-dimensionné ». Le rapport soulignant que « l’écart entre les besoins et les matériels disponibles s’élève à une trentaine de rames. La hausse significative de la fréquentation depuis 2022, et les projections d’évolution, laissent à penser que cette situation perturbée va se prolonger jusqu’en 2027. »
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