Taizé: une communauté ancrée dans le monde et au coeur du Clunisois
Jean-Luc Delpeuch, président de la Communauté de communes du Clunisois, connaît Frère Aloïs depuis des années. "Cela remonte aux années 80 où j’étais à Prague pour mon service national, à l’ambassade de France. J’étais en contact avec des familles de Prague qui elles même étaient en contact avec Taizé, et qui pratiquaient leur foi, parfois dans des conditions pas faciles. Et à l’époque, Aloïs était déjà un des frères de la communauté, et il était plus spécialement en relation avec cette région, et ces familles. C’est dans ce contexte que l’on s’est rencontré" explique-t-il.
Bien avant la chute du mur, Taizé allait à la rencontre des familles qui vivaient de l’autre côté. "Pour Frère Roger, le rideau de fer était inacceptable. Ce n’était pas possible que l’Europe soit divisée. Et il pensait que les chrétiens avaient une responsabilité, et des possibilités pour traverser cette frontière, par de simples visites. Déjà comme jeune, j’étais envoyé à Prague pour faire des visites et prier avec les gens" ajoute Frère Aloïs.
Un lien avec le monde qui se matérialise aussi avec les liens avec le Clunisois, la région où s’est implantée la communauté. "Nous sommes insérés dans cette région, par beaucoup de relations personnelles. Les dernières années, il y avait comme un approfondissement de ce lien, grâce aux migrants que nous avons accueilli. Beaucoup de gens de la région ont contribué, aidé, dans ce sens. Et cela a renforcé les liens sociaux" lance Frère Aloïs.
Pour les habitants de la région, les élus, Taizé a une place importante. "La communauté a un rayonnement important dans le Clunisois. On se rend bien compte de la chance que cela représente d’avoir à la fois cette attraction, cette notoriété. Les jeunes qui viennent à Taizé découvrent cette région. Parfois, certains décident de s’installer plus tard dans le Clunisois. Au-delà du fait que Taizé attire, il y a cette relation qui se tisse. Il y a beaucoup de situation, de projets, qui font que l’on est amené à coopérer avec la communauté" précise Jean-Luc Delpeuch.
Sur place, de nombreux jeunes sont présents tout au long de l’été, pour un programme bien spécial. "Il y a la prière commune que nous partageons avec eux. Nous avons adapté notre prière pour que les jeunes puissent participer, surtout par le chant. C’est étonnant qu’à la fin de la semaine, tout le monde dit que le silence était important. Les conditions sont très simples, mais finalement les jeunes trouvent une joie dans ce vivre-ensemble où tout le monde doit aider. Il y a aussi des réflexions bibliques avec un frère, et des groupes de partage" explique frère Aloïs.
Outre le programme religieux, Taizé veut inviter les jeunes à être sensibles aux questions du monde tel qu’il est. "Il y a des ateliers de réflexion sur des sujets du monde d’aujourd’hui. On voudrait qu’avec ces ateliers, ils prennent courage, et qu’ils sachent que l’on peut changer quelque chose. Car ce qui nous guette aujourd’hui, c’est le découragement".
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