Accueil
[Synode] En quoi l'Évangile est une bonne nouvelle pour les jeunes?
Partager

[Synode] En quoi l'Évangile est une bonne nouvelle pour les jeunes?

Un article rédigé par Béatrice Soltner - RCF,  -  Modifié le 1 juillet 2021
Halte spirituelle, l'intégrale [Synode] En quoi l'Évangile est une bonne nouvelle pour les jeunes?
À l'occasion du synode des jeunes qui s'ouvre à Rome, Nathalie Becquart, religieuse xavière, dresse un état des lieux sur la place de la jeune génération dans l'Eglise catholique.
podcast image par défaut

Les 16-29 ans représentent 1,8 milliard d'individus, soit 25% de la population mondiale. À une époque de bouleversements sociétaux, il semble que l'écart culturel se creuse entre 'les jeunes' et les générations qui les précèdent. Le pape François l'a bien compris, lui qui depuis le début de son pontificat ne cesse de les interpeller. Il souhaite voir les jeunes s’engager dans la société et au sein de l'Église. Le synode qu'il a convoqué sur le thème 'Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel' a pour objectif de permettre à l'Église de discerner comment rejoindre les jeunes, comment leur proposer l'Évangile comme un repère pour leur vie. 'Peut-être ce synode il vient aussi parce qu'il y a un constat que c'est pas si simple pour l'Église dans beaucoup d'endroits de rester proche des jeunes', explique Sr. Nathalie Becquart.

'Entre les générations on n'est pas dans un affrontement mais dans une difficulté à se comprendre, les jeunes passent beaucoup de temps avec leurs pairs, il y a un vrai enjeu à se comprendre mutuellement. Le synode peut aider à cela.'

 

Synode des jeunes, RCF se mobilise - Du 3 au 28 octobre, les évêques du monde entier sont réunis à Rome en synode pour réfléchir au thème: 'Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel'. RCF bouleverse ses programmes pour vous faire vivre un moment historique pour l'Église.
> En savoir plus

 

Pourquoi un synode sur la jeunesse ?

C'est lors du synode sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation, aussi appelé Synode sur la famille, en octobre 2014, que l'éducation est apparue comme l'un des défis majeurs pour la société et pour l'Église. Dans son exhortation apostolique post-synodale Amoris lætitia, le pape consacre tout un chapitre à l'éducation, ainsi que le remarque Sr. Nathalie Becquart.

'​Chers jeunes, le cœur de l’Église est jeune, précisément parce que l’Évangile est comme la sève vitale qui la régénère continuellement', a dit le pape François le 19 mars 2018, dans son discours d’ouverture pour la réunion pré-synodale des jeunes. En disant 'le cœur de l'Église est jeune', le pape donne un message aux jeunes générations : oui, elles ont leur place dans l'Église. Et l'Église peut être pour elles un guide, une aide, une présence. Le défi, c'est de savoir comment le leur dire ? Le synode sur la jeunesse qui se tient ce mois-ci à Rome a nécessité deux ans de préparation.

 


ÉCOUTER â–º L'éternelle jeunesse est spirituelle

 

Un écart entre les générations

'Entre les générations on n'est pas dans un affrontement mais dans une difficulté à se comprendre, les jeunes passent beaucoup de temps avec leurs pairs, il y a un vrai enjeu à se comprendre mutuellement. Le synode peut aider à cela.' La rencontre intergénérationnelle est l'un des enjeux du synode. 'Les personnes âgées ont ce charisme de porter les racines. Parlez avec les personnes âgées', encourageait le pape.

Sr Nathalie Becquart a été durant 10 ans la directrice du Service national pour l'évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV) à la Conférence des évêques de France. Elle a beaucoup étudié et observé cette génération des 16-29 ans. 'Une génération qui a envie de s'impliquer' et de changer le monde, 'mais qui a besoin être bien accompagnée'. 'Le maître-mot du synode c'est l'écoute', souligne la religieuse. 

 


ÉCOUTER â–º La faible culture religieuse des jeunes, et leur profonde soif spirituelle

 

LES JEUNES FRÉQUENTENT-ILS ENCORE L'ÉGLISE ?

16-29 ans, c'est l'âge de la transition, du passage de l'enfance à l'âge adulte, 'l'âge des grands choix' et des questionnements, notamment d'ordre spirituel. Aujourd'hui, leur rapport à la religion n'est plus sociologique : leur choix d'appartenance religieuse ne se fait plus forcément en fonction de ce qu'on leur a transmis ou pas, mais résulte d'un choix personnel. Nathalie Becquart remarque des 'trajectoires de construction d'identité religieuse différenciées et de plus en plus subjectives'. Et en 2018, un jeune qui se pose des questions sur la religion ou d'ordre spirituel va d'abord sur internet.

Ce que les jeunes attendent des membres de l'Église c'est une attitude cohérente et authentique. À ce titre, le pape François, par ses paroles et ses engagements, 'il fait ce qu'il dit et il dit ce qu'il fait', représente selon Nathalie Becquart un bon interlocuteur pour les jeunes qui veulent une Église 'relationnelle'.

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

Émission Halte spirituelle © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Halte spirituelle, l'intégrale

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don