Synode de l'Église protestante unie de France : vers une diversité des ministères

C'est au centre Lazaret à Sète que se tenait le Synode national annuel de l’Église protestante unie de France (EPUdF). Le but de ce synode est de renouveler les instances nationales autour de la mission de l’Église et d'aboutir à une réflexion concernant la diversification de ses ministères.

Cet événement est un temps fort de la vie de l’Église protestante. Il rassemble des délégués de toute la France autour de sujets décisifs pour l’avenir. Dans ce contexte, Emmanuelle Seyboldt, pasteur et présidente du conseil national de l'Église protestante unie de France, était au micro de RCF et Radio Notre-Dame. 

Le synode, lieu de gouvernance de l'Église protestante

Chaque année, l'Église protestante unie de France se réunit en synode. Cette année, il a lieu à Sète dans le Languedoc. Il accueillait 220 délégués des neuf différentes régions dans lesquelles l'Église protestante unie de France est implantée. Ce synode constitue un temps fort de l'Église protestante unie de France. Il est leur lieu de gouvernance.

Les décisions importantes pour l'avenir de l'Église y sont prises, notamment l'élection du futur président du conseil national. "Cette assemblée prend les décisions pour la vie de l'Église. C'est elle qui peut changer des textes réglementaires pour l'Église, qui fixe, qui approuve ses comptes", explique Emmanuelle Seyboldt.

Cette assemblée prend les décisions pour la vie de l'Église

En cette année 2025, placée sous le signe de l'espérance, le synode de l'Église protestante unie de France se penche sur deux particularités. D'une part, le renouvellement des instances nationales qui a lieu tous les quatre ans. Et d'autre part, une réflexion sur les différents ministères. Depuis 2013, avec la création de l'Église protestante unie et le regroupement de l'Église réformée et luthérienne en France, son mot d'ordre est "d'être une église de témoins. Les témoins de l'espérance dans le monde", rappelle la pasteure. Le synode 2025 s'inscrit dans cette optique, notamment dans sa réflexion sur les différents ministères. 

Diversifier les ministères

Face à la raréfaction des vocations pastorales classiques, une réalité marquée par la sécularisation et la diversité des situations locales, l'Église protestante unie de France veut élargir le champ des engagements reconnus. Ainsi, l'un des principaux axes du synode 2025 concerne la création et la structuration d'un ministère diaconal.

Si la création de ce nouveau ministère aboutit, il pourrait offrir une reconnaissance claire et une formation adaptée à celles et ceux qui s'engagent au service de l'Église, de la solidarité, de la liturgie, de l'animation... Ce ministère diaconal viendrait enrichir les formes existantes de présence chrétienne, en valorisant les talents et les appels relatifs aux réalités de terrain.

L'un des principaux axes du synode 2025 concerne la création et la structuration d'un ministère diaconal

Ce projet est né de deux besoins. De répondre au manque de pasteurs dans certaines églises et d'accueillir correctement les personnes qui arrivent au sein de l'Église protestante unie de France. En leur permettant de s'y engager et de se mettre à son service sans nécessairement devenir pasteur.

Le conseil national de l'Église protestante unie de France, dont Emmanuelle Seyboldt fait partie, s'est alors saisi du projet, soumis au débat pendant le synode. Ce ministère sera un "ministère de service qui peut être celui du soutien à la jeunesse, à la visite de personnes âgées, d'organisation d'une paroisse, tout est ouvert", conclut la présidente du conseil national de l'EPUdF.