Suspicion de cruauté à l'abattoir de Charlieu : la réponse de la préfecture ne satisfait pas L214
Une semaine après la publication d’une vidéo de l’association L214, une trentaine de personnes étaient réunies devant la préfecture de la Loire, le mercredi 30 avril, pour réclamer la fermeture de l’abattoir de Charlieu.
Une trentaine de militants étaient réunis devant la préfecture de la Loire / Marion DEYGAS.“La préfecture a désigné un bouc émissaire” : réaction à chaud de la responsable de campagne de L214, Pauline Laporte. La rencontre de l’association de défense des animaux avec le directeur de cabinet de la préfecture n’a pas eu l’effet escompté. “On demande la fermeture de l'abattoir, mais aussi un audit de l'ensemble des abattoirs d"Auvergne-Rhône-Alpes puisque c'est le troisième établissement que l'on épingle avec une enquête sur cinq mois”, expliquait Pauline Laporte avant cette entrevue. Mais la préfecture a campé sur ses positions. Aucune décision supplémentaire ne sera prise. Seul un employé de l’abattoir de Charlieu a été suspendu au lendemain de la publication de la vidéo.
On se dit qu'il y a un vrai problème systémique au niveau des abattoirs d'Auvergne-Rhône-Alpes
Un recours contre l’Etat et les services vétérinaires
En plus d’une plainte déposée contre la préfecture de la Loire, L214 a lancé un recours administratif contre l'État et les services vétérinaires. “On se dit qu'il y a un vrai problème systémique au niveau des abattoirs d'Auvergne-Rhône-Alpes”, confie la responsable de campagne. L’association a aussi porté plainte auprès du procureur du tribunal judiciaire de Roanne pour “actes de cruauté”, “sévices graves” et “mauvais traitements”.
“J’étais révoltée et triste” : des militants révoltés face aux images de l’abattoir
La voix tremblante, Marie décrit la vidéo publiée par L214. Elle n’a pas été capable de la visionner en entier : “J'étais révoltée et triste, si j'avais été violente, je serais allée tout casser à l'abattoir”. Comme elle, une trentaine de militants étaient réunis mercredi matin pour exprimer leur colère place Jean Jaurès, à Saint-Etienne. En parallèle, une pétition en ligne a récolté plus de 93 000 signatures.


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