Suspension de la réforme des retraites : le vote des députés auvergnats
Dans le cadre de l’examen du budget de la sécurité sociale, l’Assemblée nationale vient de voter pour la suspension de la réforme des retraites de 2023. De part et d’autre du spectre politique auvergnat, le vote des parlementaires n’est pas le même.
Les députés viennent de voter la suspension de la réforme des retraites. ©PixabayC’était l’une, si ce n’est LA condition sine qua non de la non-censure du gouvernement du Parti Socialiste : la suspension de la réforme des retraites de 2023. Dans le cadre de l’examen du budget de la sécurité sociale, l’Assemblée nationale vient de trancher : la réforme est suspendue avec 255 voix pour et 146 contre.
Dans le détail, pas de surprise à attendre de la part de certains députés auvergnats. Le bourbonnais Jorys Bovet du RN a voté pour la suspension, suivant les consignes du parti. Du côté des LR, plus de surprises. Les votes ont été largement dispersés. Après s'être largement opposés au texte, au point de voter la censure du gouvernement Borne après l’utilisation du 49-3 pour faire passer la réforme, les cantaliens Jean-Yves Bony et Vincent Descoeur ont voté pour la suspension.
Pourtant, dans le même cas de figure, l’altiligérien Jean-Pierre Vigier a préféré s’abstenir. Contacté par RCF pour expliquer les raisons de son abstention, le député rappelle d'emblée son opposition au texte. "Je m'abstiens car dans le projet de loi, le financement de la suspension de la réforme sera fait en augmentant la CSG sur les revenus du capital. Or, je refuse que l'on prenne dans la poche des petits épargnants." D'ailleurs, Jean-Pierre Vigier ne vote pas contre car "je ne veux pas d'instabilité, je veux que la France ait un budget pour 2026".
La consigne du patron des députés LR de voter contre la suspension n’a donc pas été respectée par tous. En milieu d’après-midi, lors de sa prise de parole, Laurent Wauquiez a estimé que « dans un pays qui est ruiné, suspendre la réforme des retraites est illusoire ». L’ancien maire du Puy-en-Velay a donc voté contre la suspension, tout comme le bourbonnais Nicolas Ray.
Peu de surprise à gauche, mais au centre
De l’autre côté du spectre politique, pas de surprise à gauche. La députée insoumise puydômoise Marianne Maximi a voté contre la suspension. Du côté de Yannick Monnet et de Julien Brugerolles, tous les deux membres du groupe gauche démocrate et républicaine, ils ont voté contre la suspension.
En revanche, la socialiste Christine Pirès-Beaune a voté pour, tout comme l’écologiste Nicolas Bonnet.
Au centre et c’est plus surprenant, Delphine Lingemann a voté pour la suspension de la réforme. Pourtant, en 2023, l’élue puydômoise avait largement défendu la réforme des retraites portée par le gouvernement d’Élisabeth Borne.
