Suppressions de postes chez Michelin : le point sur l’usine de Blavozy (Haute-Loire)
L'usine de Blavozy emploie aujourd'hui 550 personnes. Face à la concurrence des pays asiatiques et des produits à bas coûts qui grappillent des parts de marché à Michelin, la firme a été obligée de réagir. Une annonce forte, 10% des effectifs français pourraient être supprimés d'ici 3 ans. « Il serait irresponsable de ne pas réagir » justifie Dorian Defache, le directeur du site de Blavozy.
Ces départs seront volontaires. « Il n’y aura pas de licenciements et pas de fermeture de site » assure Dorian Defache. Reste que l’année 2021 commence mal pour Michelin Blavozy qui a vécu une année 2020 déjà compliquée. Les syndicats ne décolèrent pas. « Ces engagements sont à très court terme » réagit Hervé Bancel délégué CGT sur le site. « On ne sait pas qui ça concerne, quelle catégorie socio-professionnelle » ajoute-t-il.
Les emplois perdus seront récréés
Tous les emplois supprimés dans le cadre de cet accord de compétitivité seront récréés assure l’entreprise. Un discours qui ne rassure pas les syndicats. « On n’y croit pas ! Ceux qui font du caoutchouc à Blavozy ne vont pas aller faire des piles à hydrogène » lance Hervé Bancel. Comme dans toutes les usines de l’hexagone, jusqu’à 5% des postes par an pourraient être supprimés. Le site altiligérien emploie 550 personnes, ce qui pourrait représenter environ 27 emplois par an. La CGT dénonce un « chantage à l’emploi ! »
De son côté la direction tente de calmer le jeu. « Michelin à la vraie volonté de garder une base industrielle en France » explique Dorian Defache. Elle ajoute que cette annonce n’est pas liée à la crise sanitaire, mais résulte bien d’un problème « structurel des marchés » avec l’arrivée massive des produits à bas coûts.
L’avenir de Michelin Blavozy est assuré
Les syndicats redoutent toujours des fermetures de sites. « Cette annonce ne nous rassure pas » selon Hervé Bancel. Le marché du pneu de génie civil pour les engins de chantier, spécialité de l’usine de Blavozy est cyclique. C’est-à-dire qu’il y a des hauts et des bas dans la production. 2020 avait été très compliquée car à la baisse. Le directeur Dorian Defache se veut rassurant pour 2021 « le site est dans un cycle de production en hausse ». Il confirme que l’avenir de Michelin Blavozy est assuré dans les prochaines années.
