Subventions, Octobre Rose et Movember, prévention : on fait le point avec Hervé Dub, président de la Ligue contre le cancer du Puy-de-Dôme
Malgré la possible baisse de subventions aux associations, la Ligue contre le cancer du Puy-de-Dôme poursuit ses actions. Après le succès des mobilisations pour Octobre Rose et Movember, la Ligue déploie une campagne de dépistage du cancer du côlon dans cinq communes du Puy-de-Dôme. Hervé Dub, président de la Ligue contre le cancer dans le département, est l'invité des radios RCF en Auvergne.
Malgré la baisse possible des subventions, la Ligue contre le cancer du Puy-de-Dôme poursuit ses actions d'accompagnement des malades et de prévention. ©Ligue contre le cancer du Puy-de-DômeLe projet de budget de la Sécurité Sociale pour 2026, discuté en ce moment au Sénat, est source d'inquiétude pour nombre d'associations de prévention qui redoutent de voir leurs subventions diminuer et leurs actions en pâtir. "C'est un réel problème pour un bon nombre d'associations", surtout pour les plus petites et dans tout secteur d'activité, concède Hervé Dub, président de la Ligue contre le cancer du Puy-de-Dôme.
Baisse possible de subventions, la Ligue contre le cancer du Puy-de-Dôme "relativement épargnée" mais la vigilance est de mise
Pour l'heure, la Ligue contre le cancer 63 est "relativement épargnée", du fait de son modèle de financement qui "repose sur la générosité du public". Ainsi, moins de 5 % des ressources au niveau national proviennent de subventions et c'est à hauteur de 4 ou 5 % au niveau départemental. Un pourcentage faible qui n'empêche pas une inquiétude. Par exemple, dans le Puy-de-Dôme, la Ligue contre le cancer reçoit une "grosse subvention de l'ARS [l'Agence régionale de santé]", depuis trois ans, pour la mise en place d'un "parcours de soin post-traitement actif du cancer".
Concrètement cela consiste au remboursement pour le patient de "soins oncologiques de support". C'est-à-dire l'équivalent d'un budget de 180 euros par personne pour qu'il bénéficie d'un bilan psychologique, d'une orientation vers une activité physique adaptée et des conseils nutritionnels. En plus de l'aide accordée aux professionnels qui participent à ce parcours de soin, la Ligue contre le cancer reçoit une subvention qui "représente un demi-poste de travail".
Depuis la mise en place de ce parcours de soins, entre 250 et 300 ont été accompagnées. "J'espère de tous mes vœux que ce sera reconduit, mais aujourd'hui je n'en ai pas la certitude, mais je ne peux pas dire non plus qu'on nous a signalé que ce sera supprimé", conclut Herbé Dub.
Octobre Rose : "la mobilisation est en hausse, c'est une très bonne nouvelle"
Les mois d'octobre et novembre sont importants pour l'association. Avec la mobilisation autour d'Octobre Rose contre le cancer du sein, puis de Movember contre les cancers masculins, des testicules et de la prostate.
Hervé Dub tient à adresser un "énorme remerciement" pour la mobilisation autour d'Octobre Rose. Les premiers retours "montrent que la mobilisation est en hausse, c'est une excellente nouvelle". Des actions ont eu lieu dans tout le département, avec chaque année de nouvelles initiatives comme une journée de course organisée par une élève de l'institution Saint-Pierre à Courpière ou "une rose, un espoir", portée par les motards.
Le mois de novembre n'étant pas encore terminé, Hervé Dub "n'a pas beaucoup de recul mais c'est très bien parti" pour Movember. Il "incite tout le monde à contribuer à ses activités-là".
Prévention accrue contre le cancer du côlon dans cinq communes du Puy-de-Dôme
Après ces deux mois de mobilisation intense, la Ligue poursuit ses actions. Avec "l'envie de faire monter concrètement les taux de participation aux dépistages organisés des cancers". Des taux jugés trop faibles. Alors pour contrer cela, l'opération "Ma ville se ligue" est lancée en ce moment même dans le Puy-de-Dôme.
Ainsi, cinq à six communes du département ont signé "un plan d'action très déterminé pour faire monter ses taux" de dépistage du cancer du côlon. Un cancer qui touche les femmes et les hommes et se soigne plutôt bien s'il est détecté à temps. Ces quelques communes sont représentatives de la diversité du territoire : "villes moyennes, petites villes, montagne, plaine".
L'action se déploie et Hervé Dub espère voir les premiers résultats rapidement : "je pense que d'ici un an, un an et demi on pourra mesurer les taux de progrès sur ces taux de participation au dépistage.. Et ce sera gagnant pour tout le monde". Pour soutenir l'action de la Ligue contre le cancer, vous pouvez faire un don sur le site de l'association.


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