Stupéfiants au volant, de nouveaux tests de dépistage pour la Police Municipale de Moulins
La Police Municipale de Moulins s’équipe de nouveaux dispositifs de dépistage de produits stupéfiants.
Un policier municipal manipulant un nouveau test de dépistage de stupéfiantsPour garantir la sécurité en ville, et notamment la sécurité routière, les policiers municipaux se dotent de tests salivaires pour appréhender les automobilistes aux comportements dangereux. Ce prélèvement salivaire permet de détecter la consommation récente de 5 drogues : les opiacés (notamment l’héroïne), le THC (ou cannabis), la cocaïne, les méthamphétamines et les amphétamines.
Des essais fructueux
Ces dispositifs ont déjà été testés l’année dernière, lors de rassemblements illégaux de voitures appelés rodéos urbains. Sur l’ensemble des opérations réalisées dans ce cadre, plus d’une dizaine de tests ont permis de repérer des consommateurs positifs aux substances stupéfiantes. Ces opérations avaient été autorisées en amont, par le procureur de la République.
Le processus en détail
Le recours à un test de dépistage salivaire intervient après la constatation d’une infraction. Lors de la verbalisation, les policiers municipaux détectent une éventuelle menace liée à la consommation de stupéfiants. Ils prennent alors contact avec la gendarmerie ou la police nationale, selon la zone concernée, afin d’exposer la situation et d’obtenir une autorisation d’intervention. En fonction de la réponse, les forces de l’ordre peuvent se déplacer sur place.
Ce premier test est un test de dépistage (équivalent à un éthylotest pour l'alcoolémie). S’il est positif, cela ne suffit pas à susciter des mesures légales. Celles-ci ne peuvent être prises qu’en fonction du résultat de la prise de sang. L’automobiliste doit donc se soumettre à un second test, à l’hôpital, où il sera conduit par les agents municipaux.
Quelles sont les mesures légales ?
Lorsqu’un automobiliste est contrôlé positif à un test salivaire en conduisant, avant même la confirmation par analyse sanguine, les forces de l’ordre peuvent immédiatement suspendre son droit de conduire pour 120 heures, soit 5 jours. Cette mesure vise à empêcher de reprendre le volant immédiatement, en attendant les résultats officiels de l’analyse.
Comment fonctionne cet outil?
Manipulé avec des gants par l’agent municipal, le dispositif d’analyse salivaire ne permet une détection fiable de substances stupéfiantes seulement si l’analyse est réalisée dans de bonnes conditions. L’automobiliste ne doit ni boire, ni fumer, ni manger dans les dix minutes précédant le test afin d’en garantir la fiabilité. Il frotte ensuite un écouvillon à l’intérieur de sa joue. La couleur initialement présente sur le test disparaît au contact de la salive. Le policier insère ensuite le clip dans le boîtier prévu à cet effet, secoue pendant 15 secondes, puis attend entre 5 et 15 minutes pour obtenir les résultats.
