Steven et Sabrina Gunnell : Sacré Cœur, son règne n’a pas de fin
Mercredi 1er octobre sort le nouveau film du couple de réalisateurs Steven et Sabrina Gunnell : Sacré Cœur, son règne n’a pas de fin. Un documentaire inédit, puissant et brûlant d’amour.
Affiche du film Sacré Cœur, son règne n’a pas de fin © DrLe film invite à redécouvrir le message du Sacré-Cœur de Jésus, révélé et propagé il y a 350 ans par Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial.
Marguerite-Marie Alacoque : un témoignage qui transforme des vies
C’est un docu-fiction bouleversant qui allie histoire, reconstitutions et témoignages, et qui nous plonge, à travers les siècles, dans le mystère du Sacré-Cœur de Jésus. Pour les réalisateurs, Marguerite-Marie Alacoque est une figure qui n’était pas suffisamment connue dans l’Église, regrette Steven Gunnell. “C'est vraiment quelque chose de puissant, de charnel. Et dont le rayonnement, en partant de là où il n’y avait personne, dans un couvent fermé, va s'étendre au monde entier au fil des siècles. C'est ça qui est beau. Et ce qui nous a le plus touchés.”
C'est vraiment quelque chose de puissant, de charnel. Et dont le rayonnement, en partant de là où il n’y avait personne, dans un couvent fermé, va s'étendre au monde entier au fil des siècles. C'est ça qui est beau. Et ce qui nous a le plus touchés.
Le film démarre au XVIIᵉ siècle, avec les premières apparitions de Jésus à cette jeune religieuse de la Visitation de Paray-le-Monial. De 1673 à aujourd’hui, il montre, à travers reconstitutions et témoignages, comment l’expérience de l’amour du Christ a consolé et converti les cœurs. Steven et Sabrina filment avec délicatesse la fragilité de Louis Bouffard, atteint de la myopathie de Duchenne, qui témoigne du lien indissociable entre le Sacré-Cœur et le mystère de la Croix. Zoé, une ancienne footballeuse, raconte sa conversion foudroyante. Le musicien Vinz explique comment il a pu apaiser ses blessures en plongeant dans le Sacré-Cœur. Rodrigue, ancien dealer de Bondy, témoigne en pleurant devant le Saint-Sacrement. Des récits édifiants, poignants, bouleversants.
La brûlante actualité du Sacré-Cœur
Aujourd'hui, partout dans le monde, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies. Le couple de producteurs-réalisateurs a voulu transmettre le message d’un Cœur qui bat encore aujourd’hui. Steven et Sabrina affirment vouloir “rendre amour pour amour” malgré les épreuves. Car produire un film, c’est aussi une aventure humaine. Leur tournage a été marqué par la disparition de proches. Il leur a aussi fallu réunir un budget de près de 900 000 euros. Steven reconnaît qu'"il y a eu des nuits blanches. Le rôle du producteur, c’est de faire la manche, d’aller chercher des aides, des partenaires, des subventions, des soutiens. Il faut conjuguer l’artistique et l’historique avec une réalité matérielle exigeante.”
C'est facile d’aimer, mais très difficile de se laisser aimer. J’espère qu’avec ce film, certains expérimenteront peut-être cet abandon à l’amour… pour pouvoir ensuite le transmettre.
Aujourd’hui, 70 % de leur travail consiste à lever des fonds. Sabrina espère que ce film rappellera à chacun cette source d’amour : “C'est facile d’aimer, mais très difficile de se laisser aimer. J’espère qu’avec ce film, certains expérimenteront peut-être cet abandon à l’amour… pour pouvoir ensuite le transmettre.”
Steven : du boy’s band à la conversion
Ce Sacré-Cœur de Jésus, Steven l’a longtemps cherché. Avant le cinéma, il a connu la gloire puis la chute : addictions, solitude. Vous vous en souvenez peut-être : dans les années 90, Steven Gunnell faisait partie du boy’s band Alliage. “Quand tout s’arrête, tout s’arrête. Plus de travail, plus d’argent, plus personne. Marqué au fer rouge ‘Boys Band’, toutes les portes se ferment. C’est la descente aux enfers : le théâtre t’oublie, le cinéma t’oublie. Viennent la dégringolade, l’alcool, la névrose. Je pars en Angleterre, et je ne vois plus d’issue.”
C’est la rencontre physique, palpable, avec ce Jésus d’amour. Ce Dieu fait homme qui a donné sa vie pour moi. C’était déjà les prémices du Sacré-Cœur qui brûlait à l’intérieur du mien. Je crois que ce désir de Dieu est profondément inscrit en chaque être humain.
Après cette notoriété éphémère, Steven replonge brutalement dans l’anonymat. Surendetté, seul, pris de vertiges et de crises d’angoisse qu’il calme dans l’alcool, il pense à l’irréparable. Un jour, il appelle sa mère, qui lui conseille d’entrer dans une église. Il pousse alors la porte de Saint-James, en plein cœur de Londres. “C’est la rencontre physique, palpable, avec ce Jésus d’amour. Ce Dieu fait homme qui a donné sa vie pour moi. C’était déjà les prémices du Sacré-Cœur qui brûlait à l’intérieur du mien. Je crois que ce désir de Dieu est profondément inscrit en chaque être humain.”
Cette conversion foudroyante se confirme dans la petite chapelle Sainte-Rita, à Nice. Steven remonte à Paris, reconstruit sa vie, prie longuement, passe des heures devant le Saint-Sacrement. Il pense même un temps au sacerdoce. Mais une autre rencontre bouleverse son chemin : celle de Sabrina, alors comédienne, qui travaillait notamment avec Robert Hossein. Leur histoire d’amour débute de manière rocambolesque, mais peu à peu, ils renoncent à la gloire pour passer derrière la caméra, au service des autres… et d’un Autre. Steven et Sabrina ont fait le choix radical de Dieu. Ils en témoignent aussi dans leur livre Objectif Dieu, publié aux éditions de l’Emmanuel.


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