Sport et handicap : "La victoire, c'est quand l'humanité reprend sens"
"Quand la théologie rencontre le sport", jeudi soir avait lieu la deuxième soirée de la série de conférences organisées avec Holy Games, la proposition de l’Église de France pour les Jeux olympiques et paralympiques. Cette semaine c'était sur le thème "Sport et handicap". Décryptage avec Patrick Talom, sportif en situation de handicap.
Cet été Paris accueillera plus de 4 000 athlètes en situation de handicap. Mais comment vivent-ils eux, la devise des JO "Plus vite, plus haut, plus fort" ?
" Plus vite, plus haut, plus fort "
Avec la devise des Jeux olympiques, le père Didon, l’un des fondateurs des JO modernes voulait inscrire le sport dans les dimension "corps, âme, esprit". Pour Patrick Talom, sportif porteur de handicap elle prend un sens particulier : "moins vite pour soigner la relation, moins haut pour poser un regard sur les plus faibles, moins fort pour gagner en humilité."
La véritable puissance, c'est de pouvoir être en communion dans un véritable vivre ensemble fraternel.
Au regard de l'état de l'humanité actuelle, cette devise invite donc à ralentir le rythme pour se recentrer sur l'humanité. "La véritable puissance, c'est de pouvoir être en communion dans un véritable vivre ensemble fraternel", affirme Patrick Talom.
La performance, un baromètre de progression
Patrick Talom pratique le rugby fauteuil et le développé couché, de l’haltérophilie adaptée aux personnes handicapées. Avant l'objectif du podium, "la performance sportive c’est de pouvoir être en communion, dans une véritable fraternité", rappelle le sportif.
" Mon fauteuil, je le considère comme un lieu d'appel "
Au-delà du résultat et du record, la diffusion médiatique des jeux paralympiques permet de sensibiliser aux questions du handicap. Selon Patrick Talom, la valorisation de l'être humain est oubliée. "Derrière ces corps, il y a une beauté qu'il faut mettre en valeur", souligne-t-il.
J'ai le devoir d'annoncer l'évangile au-delà de mes douleurs et de mes souffrances.
Lors de ces jeux 2024, Patrick Talom souhaite faire de son fauteuil roulant, un outil missionnaire : "J'ai le devoir d'annoncer l'évangile au-delà de mes douleurs et de mes souffrances. J'ai de la joie à partager." Pour Patrick Talom, la victoire, c’est avant tout quand, "dans la souffrance et la vulnérabilité l’humanité reprend sens."
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