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« Sourire », « accueil » et « simplicité » : François, un pape profondément humain

« Sourire », « accueil » et « simplicité » : François, un pape profondément humain

Un article rédigé par la rédaction RCF Lyon - le 22 avril 2025 - Modifié le 24 avril 2025

Les hommages pleuvent après la mort du pape François, survenue lundi 21 avril. Chef de l'Église catholique depuis 2013, il aura marqué les croyants et même au-delà par sa simplicité, son humilité, sa façon de casser les codes du protocole et l'importance qu'il donnait à la rencontre, à l'accueil et à l'écoute de l'autre.

Le pape François en Papamobile lors de son Voyage en Corée du Sud en 2014 - Korea.net / Korean Culture and Information Service, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia CommonsLe pape François en Papamobile lors de son Voyage en Corée du Sud en 2014 - Korea.net / Korean Culture and Information Service, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

« On s'était retrouvés autour d'un saladier de carottes râpées », se remémore, amusé, Étienne Piquet-Gauthier : de sa « plus belle rencontre avec le pape François » alors qu'il était à la tête de la Fondation Saint-Irénée du diocèse de Lyon, il se souvient du cadre simple de ce dîner à la résidence Sainte-Marthe du Vatican, avec celui qui avait choisi de ne pas habiter dans les appartements pontificaux.

De cet « homme de la rencontre », l'actuel directeur de l'Entreprise des Possibles reste marqué par ce pape jésuite qu'il a rencontré plusieurs fois, à six reprises en audience privée et de nombreuses fois en public. Ce qu'il retient ? « Son sourire, son regard avec toujours cette étincelle, toujours une petite formule humoristique ».

Il m'avait traité de révolutionnaire parce que j'étais venu une fois à une audience avec une cravate rouge, par exemple. Et puis comme il n'avait pas encore signé le décret de reconnaissance d'Irénée de Lyon comme docteur de l'Église, je lui avais tendu un stylo en lui disant "le dossier est sur mon bureau". Donc je lui avais sorti un stylo, et il m'avait même traité de délinquant.

Étienne Piquet-Gauthier garde en tête « un homme tout à fait accessible, quelqu'un de la rencontre. Quand il était avec nous, il était vraiment avec nous. Dieu sait qu'il avait quand même des responsabilités assez incroyables. Et c'est vrai que j'ai eu beaucoup de chance de le rencontrer à plusieurs reprises ».

Émissions spéciales foi et spiritualité · RCF LyonDécès du pape François : un engagement perçu jusqu'à Lyon

« C'est quand même très émouvant de savoir que François s'en va avec l'Espérance »

Chez beaucoup de ceux qui l'ont rencontre, le sourire du pape sud-américain revient. Une empreinte de simplicité qui a marqué ses douze années de pontificat : « sa capacité d'accueil, sa délicatesse et sa passion pour ceux qui ont croisé son chemin ». Ému, le père Bruno-Marie Duffé mime l'attitude de François, se tenant le visage d'une main, le coude posé sur la table, « en écoute » : le prêtre du diocèse de Lyon, proche collaborateur du pape entre 2017 à 2021 comme secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral, prononce en espagnol la thématique de la cultura del encuentro (culture de la rencontre) portée par le souverain pontife argentin.

Il a été à la fois dans l'écoute et dans le décisionnel. Et entre les deux, il y avait le discernement ignatien, c'est-à-dire le discernement d'un jésuite qui a toujours sous-pesé ce qui était déterminant pour l'unité de l'Église et ce qui était déterminant pour l'annonce de l'Évangile.

Si Jorge Mario Bergoglio a développé cette culture, « c'est parce qu'il était d'abord et essentiellement un homme de la rencontre et que l'itinéraire de chacun, aussi bien que l'itinéraire des églises locales et celui des responsables, mais aussi des acteurs les plus humbles de notre humanité, l'intéressait ». Son attitude d'ouverture complète le portrait que ceux qui l'ont connu lui dressent : homme de la rencontre et de l'écoute, mais aussi un pape « qui a toujours été dans la "benevolentia", c'est-à-dire dans l'attitude de la bienveillance, y compris lorsqu'il fallait prendre des décisions », assure l'ex-numéro 2 du dicastère.

La cérémonie des obsèques du pape François aura lieu samedi 26 avril sur le parvis de la basilique Saint-Pierre de Rome. Des funérailles qui se voudront sobres, avec un rite unique et plus rapide que ses prédécesseurs, à l'image du souverain pontife argentin. Simple.

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