Sommet des Océans à Nice: qu'est-ce que le traité de protection de la haute mer ?
Emmanuel Macron a beaucoup abordé le sujet lors de sa visite à Nice pour le Sommet des Nations Unies sur les Océans: le fameux traité sur la protection en haute mer. Le chef de l'Etat a annoncé 55 ratifications et 15 pays qui s’engagent à faire de même. Selon le Président de la République, le traité entrera en vigueur début 2026.
La Haute Mer devrait être protégée à partir du 1er janvier 2026 - Photo de Josh Sorenson sur UnsplashUn "moment très important" de l'aveu même d'Emmanuel Macron. "Le Far West" comme le dit le Président de la République Française, ne sera bientôt plus une zone de non droit. Ce "Far West", ce sont les eaux "dans la mer au-delà des zones économiques exclusives". Elles sont censées avoir un cadre grâce au traité de protection de la haute mer. Pour l'instant, ce traité n'était pas entré en vigueur car ratifié par 8 Etats. Désormais, 55 ont paraphé et le chiffre de 60 devrait être atteint d'ici la fin de l'année d'après Emmanuel Macron. Le chiffre magique qui permet son entrée en vigueur.
Objectif: 30% des océans protégés
Une fois les 60 ratifications récoltées, le traité n’entrera en vigueur que 120 jours après la ratification du 60ème pays. La principale conséquence: c'est la possibilité, à l'avenir, de créer des aires marines protégées dans les eaux internationales. Une possibilité intéressante puisqu'elle permettrait de tenir l'objectif de protection de 30% des océans d'ici 2030. Ce traité a aussi pour conséquence une surveillance des activités réalisées dans les eaux internationales: "avant d’engager une activité en haute mer, les États et leurs opérateurs devront préalablement évaluer leurs impacts potentiels sur le milieu marin et, sur cette base, obtenir une autorisation pour commencer les activités annoncées" explique le ministère de la Transition Ecologique sur son site internet.
Mettre un cadre et des obligations aux pratiques en Haute mer
Ce traité permettra aussi de mieux surveiller les expéditions de collecte de ressources biologiques marines. Par ailleurs, "le traité prévoit que si l’utilisation des ressources génétiques maritimes ou de leurs données de séquençage aboutit à la commercialisation d’un produit (crème, médicament), un partage des bénéfices financiers pour la préservation de la biodiversité en haute mer est obligatoire".




