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Sommet de Nice : 50 % du globe désormais protégés par un traité international

Sommet de Nice : 50 % du globe désormais protégés par un traité international

Un article rédigé par Philomène Dubois - le 13 juin 2025 - Modifié le 13 juin 2025
Le Grand TémoinOlivier Poivre d'Arvor, quel bilan pour la 3e conférence de l’ONU sur l’océan à Nice ?

La troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC 3) s’achève ce vendredi 13 juin à Nice sur un traité historique. Le tout premier accord international sur la protection de la haute mer, le traité BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), a été ratifié par près de 60 pays. Ce texte légalise des mesures destinées à protéger jusqu’à 50 % de la surface du globe, une zone jusqu’alors dépourvue de cadre juridique contraignant. À l’occasion de la clôture de la conférence, retour sur les enjeux d’une rencontre majeure avec Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur pour les Pôles et les enjeux maritimes.

Emmanuel Macron au sommet sur les océans à Nice © Hans Lucas / ARIE BOTBOLEmmanuel Macron au sommet sur les océans à Nice © Hans Lucas / ARIE BOTBOL

Les eaux situées au-delà de 200 milles marins des côtes (soit environ 370 km), que l’on appelle "haute mer" , bénéficient désormais d’une meilleure protection. Toutefois, cet accord ne s’accompagne pas encore de promesses concrètes de financements à grande échelle.

Protéger 50 % de la surface du globe

La haute mer représente 64 % de la surface océanique, soit environ 50 % de la surface totale de la planète. "L’avenir de l’humanité est dans ces fonds marins, et dans notre capacité à ne pas les exploiter mais à les protéger", souligne d’emblée Olivier Poivre d’Arvor. Ces zones marines profondes, préservées depuis des millénaires, ont emmagasiné de grandes quantités de carbone. Les exploiter à grande échelle entraînerait le relâchement massif de ce carbone dans l’atmosphère, accélérant drastiquement le réchauffement climatique. "Notre berceau, celui de l’humanité, se transformera très vite en tombe", prévient l’ambassadeur.

L’avenir de l’humanité est dans ces fonds marins, et dans notre capacité à ne pas les exploiter mais à les protéger

Il rappelle également que la demande du marché pour ces minerais marins reste largement inexistante, leur potentiel étant souvent fantasmé par certains gouvernements, à l’image des récents discours de Donald Trump.

Un accord historique

Face à l’urgence climatique et écologique, la ratification par plus de 60 pays du traité sur la haute mer, ou accord BBNJ, constitue une avancée sans précédent. Ce traité vise à protéger la biodiversité marine non seulement dans la colonne d’eau au-delà des zones économiques exclusives des États, mais aussi dans la Zone internationale des fonds marins.

50 % de la surface du globe n’était, jusqu’à Nice, jusqu’au 9 juin, ni protégée ni régulée. Depuis Nice, avec la ratification désormais annoncée, vous ne pouvez plus faire n’importe quoi. Il y a un code de la route, des gendarmes, et il y aura des amendes.

L’ambassadeur des océans pour la France se félicite du succès du sommet de Nice. "50 % de la surface du globe n’était, jusqu’à Nice, jusqu’au 9 juin, ni protégée ni régulée. Depuis Nice, avec la ratification désormais annoncée, vous ne pouvez plus faire n’importe quoi. Il y a un code de la route, des gendarmes, et il y aura des amendes", insiste Olivier Poivre d’Arvor.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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