Accueil
Sommet de l’OTAN : des enjeux majeurs pour la Suède et l’Ukraine

Sommet de l’OTAN : des enjeux majeurs pour la Suède et l’Ukraine

Un article rédigé par Alexandra Rey - RCF, le 11 juillet 2023  -  Modifié le 18 mars 2024
L'Invité de la Matinale Yves Boyer : au Sommet de l'OTAN des enjeux majeurs pour la Suède et l'Ukraine

À partir du mardi 11 juillet, les 31 États membres de l’OTAN se réunissent pour un nouveau sommet en présence de la Suède et de l’Ukraine. Une rencontre, sur deux jours, forte en enjeux géopolitiques, et surveillée de près par la Russie, qui a mené une attaque aérienne contre Kiev quelques heures avant le début du sommet.

Volodymyr Zelensky en visite en France en mai 2023. Le président Ukrainien demande « un signal clair » après les dernières déclarations au sommet de l’OTAN © Xose Bouzas / Hans Lucas Volodymyr Zelensky en visite en France en mai 2023. Le président Ukrainien demande « un signal clair » après les dernières déclarations au sommet de l’OTAN © Xose Bouzas / Hans Lucas

Un membre de plus pour l’OTAN


C'est une décision qualifiée de coup de théâtre par plusieurs médias. Recep Tayyip Erdoğan a donné son feu vert pour l’adhésion de la Suède à l’OTAN ce lundi 10 juillet au soir. Pourtant le soutien de la Turquie est considéré par Yves Boyer, professeur émérite de l’École Polytechnique, spécialiste des questions de défense, comme un « revirement plutôt attendu ».

 

Il serait le fruit d’un accord un peu rapide entre la Turquie et la Suède : « cette adhésion s’est faite d’une façon étrange, car la Suède a accepté de faire en sorte que la candidature de la Turquie à l’Union Européenne soit remise au-devant de la scène » explique le professeur.  Il poursuit : « les Suédois ont parlé sans avoir consulté leurs partenaires pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, chose que la plupart des États européens ne voient pas d’un bon œil, dans la mesure où la Turquie est loin d’être une démocratie. » 


L’Ukraine demande un « signal clair »
 

L’Ukraine quant à elle, peine à convaincre tant que le conflit avec la Russie ne sera pas clos. Volodymyr Zelensky se révolte de « l’indécision » et de « la faiblesse » de l’OTAN, et a déclaré sur Twitter : « il semble qu'il n'y ait aucune volonté d'inviter l'Ukraine à l'OTAN ou d'en faire un membre de l'Alliance. »

Un différend international

 

Bien que soutenue par les pays baltes et la Pologne, cette incertitude est la conséquence de plusieurs facteurs. Selon Yves Boyer, les Américains ont fait valoir les problèmes de corruptions, de sécurisations des documents et des communications entre l’Ukraine et l’OTAN. Les conditions ne serait pas remplies pour adhérer à l'organisation.

 

Il complète notamment sur des points plus précis : « une adhésion signifierait la mise en œuvre de l’article 5 : lorsqu’un membre de l’OTAN est attaqué, tous les États membres viennent à son secours. Ce qui signifierait une entrée en guerre contre la Russie, et aucun État membre ne le veut. »

 

Concernant la France, au cœur du sommet de l'OTAN, Emmanuel Macron annonce la livraison de missiles longue portée « scalp » pour l’Ukraine dans les prochains jours, les premiers étant déjà arrivés sur place selon l’AFP.

 


 

Écoutez l'entretien avec Yves Boyer, professeur émérite de l’École Polytechnique, spécialiste des questions de défense :

L'Invité de la Matinale Yves Boyer : au Sommet de l'OTAN des enjeux majeurs pour la Suède et l'Ukraine
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don