“SkinnyTok” : nouvelle tendance ou nouveau danger ?

Ces contenus proposent des astuces pour sauter des repas, des “routines” de perte de poids express et une glorification de corps anormalement fins… tout ça sous des filtres et une musique planante. Face à cette nouvelle dérive du numérique, la ministre Clara Chappaz a réagi. Elle a saisi l’Arcom, le régulateur des médias, et alerté la Commission européenne. Car non, ce n’est pas “juste une tendance”, c’est un risque de santé publique et c’est aussi la preuve que les plateformes ne protègent pas suffisamment leurs plus jeunes utilisateurs. 

Diminuer les vues pour sauver des vies !

Actuellement, l’Arcom enquête déjà. Elle veut comprendre l’ampleur du phénomène en France, et surtout interroger TikTok : que fait la plateforme pour ne serait-ce que diminuer la diffusion de ce genre de contenus ? À l’heure où le hashtag “skinny” comptait déjà plus de 500.000 publications, TikTok restait muet. Certes, un bandeau d’avertissement a bien été ajouté. Mais soyons clairs : c’est une rustine sur une faille béante puisque l’algorithme continue de recommander ces contenus. Il apprend ce que vous regardez, ce que vous likez, et vous en donne toujours plus, c’est tout le principe. Mais la France ne reste pas passive : une commission d’enquête parlementaire a été lancée pour évaluer les effets de TikTok sur la santé mentale des jeunes. Le président de l’Arcom sera auditionné dans un mois. L’objectif : que la modération ne soit plus un simple slogan marketing, mais une obligation réelle. En attendant, une chose est sûre : l’obsession de la minceur n’est pas née avec TikTok, mais jamais elle n’a été aussi virale. Dans cette situation délicate, ce ne sont pas les vues qui comptent, mais les vies que l’on met en danger.