Service plutôt qu'ambition : La députée Delphine Lingemann se livre avant la nomination du futur premier ministre
La nomination imminente d’un nouveau Premier ministre intervient dans un contexte que la députée Delphine Lingemann qualifie de « véritable crise politique ». Interrogée sur la situation, l’élue du Puy de Dôme appelle ses collègues à dépasser les clivages : « À l’heure où les menaces internationales se multiplient, il faut que les députés s’entendent. » Selon elle, le climat est tendu : « Les entrepreneurs n’investissent plus, les Français sont inquiets et il faut que les parlementaires retrouvent la raison. »
La députée Démocrates Delphine Lingemann au sommet de l'élevageDéputée depuis trois ans, Delphine Lingemann revendique une culture du compromis : « On fait les efforts pour faire voter des textes au service des Français comme des mesures de justice fiscale. C’est dans notre ADN mais il faut que les députés apprennent à être raisonnables, à mettre leurs égos de côté. » Elle voit dans cette phase politique « une main tendue à celles et ceux qui veulent encore servir notre pays ».
Issue du monde professionnel, elle met en avant une approche pragmatique : « Je pense qu’on y arrivera. Dans l’entreprise, on cherche les points de convergence. J’avais une vie avant, j’aurai une vie après. Entre temps je fais de mon mieux ! C’est ma philosophie et beaucoup d’hommes politiques devraient s’en inspirer. Je n’ai pas d’ambition autre que de servir mon pays. » Ce refus de toute ambition personnelle au-delà du mandat rejoint la position du ministre Sébastien Lecornu : « Il faut que le futur Premier ministre ait pour seule ambition d’être Premier ministre et de faire voter un budget. »

Sur le choix de la personnalité appelée à diriger le gouvernement, elle reste ouverte : « Je n’ai pas de nom aujourd’hui mais je suis certaine qu’on trouvera dans le monde politique ou la société civile. Dans tous les cas, je suis prête à aider cette personne si elle agit pour l’intérêt général et répond aux inquiétudes des Français sur des sujets comme la santé, la sécurité. »
Enfin, la députée Lingemann n’élude pas les dossiers sensibles. Concernant les retraites, elle estime que « on ne ferme pas la porte à une nouvelle discussion ». Le nouveau chef du gouvernement devra selon elle « ouvrir le débat, sous la forme d’un référendum ou d’un moratoire en attendant la présidentielle ». Si cela permet de « retrouver un peu de stabilité », elle n’est pas contre « appuyer sur pause » sur ce dossier.
