Sept religieux font les frais de l'insécurité et de la violence en Haïti
Le groupe a été kidnappé dimanche matin près de Port-au-Prince, la capitale, alors qu'il se rendait à l'installation d'un nouveau curé. Des enlèvements qui sont aujourd’hui monnaie courante en Haïti. L’insécurité et la violence gangrènent le pays le plus pauvre d’Amérique. "Ce sont des groupes de bandits qui se paient sur la population et qui sèment la terreur. Nos confrères se sont retrouvés au mauvais endroit à ce moment-là. La situation politique est bloquée et donc c'est un pays qui fonctionne très mal", explique le père André Siohan, de la société des prêtres de Saint-Jacques dont fait partie Michel Briand, l’un des missionnaires retenus en otage.
"On n'a pas d'élément qui nous permette de penser qu'il y a une menace directe sur leur vie"
Les ravisseurs menacent de tuer les otages s’ils n’obtiennent pas un million de dollars de rançon. Une somme vertigineuse pour les missionnaires de la Société des prêtres de Saint Jacques qui craignent pour la santé de certains otages âgés. "Il n'est pas question de payer. La difficulté c'est qu'on est dans un pays où les structures de sécurité ne sont pas à la hauteur. Il faut obtenir la libération des personnes dont trois du groupes ont une santé fragile. On n'a pas d'élément qui nous permette de penser qu'il y a une menace directe sur leur vie", rassure le père André Siohan.
Aujourd’hui, 14 prêtres missionnaires de Saint Jacques sont répartis dans huit paroisses d’Haïti. Ils assurent une présence auprès des populations et contribuent aux œuvres éducatives, de santé et de développement.
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