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RCF Sénatoriales 2023 : les enjeux dans le Nord et le Pas-de-Calais
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Sénatoriales 2023 : les enjeux dans le Nord et le Pas-de-Calais

Un article rédigé par Martin Pinguet - RCF Hauts de France, le 20 septembre 2023  -  Modifié le 24 septembre 2023

Les sénatoriales 2023 ont lieu le dimanche 24 septembre. 18 sièges sont en jeu dans le Nord et le Pas-de-Calais. La droite espère conserver ses sièges, la gauche veut en grapiller quelques uns et le Rassemblement National est en embuscade. Décryptage du scrutin à venir. 

Le scrutin aura lieu le 24 septembre Le scrutin aura lieu le 24 septembre

Dimanche 24 septembre les grands électeurs sont appelés aux urnes. Députés, conseillers départementaux, régionaux et municipaux doivent élire 7 sénateurs dans le Pas-de-Calais et 11 dans le Nord. En lice : 8 listes dans le Pas-de-Calais et 16 dans le Nord. Chaque camp devant composer avec ses divisions internes et les appétits de ses adversaires. 

 

L'UDI divisé dans le Nord

 

A droite la situation est plutôt claire dans le Pas-de-Calais, l'ancien maire de Merlimont, Jean-François Rapin et la sénatrice UDI Amel Gacquerre repartent ensemble pour conserver leurs deux sièges. Dans le Nord, les Républicains Marc-Philippe Daubresse et Brigitte Lherbier se représentent ensemble. A l'inverse l'UDI se répartit sur 4 listes. Celle du sénateur sortant Dany Wattebled soutenu par Damien Castelain et Christian Poiret, respectivement président de la métropole lilloise et président du département du Nord. Celle de Olivier Henno lui aussi sénateur sortant. Guislain Cambier lui, part avec le soutien de l'ex-sénatrice Valérie Létard et de l'ex-maire de Valenciennes Jean-Louis Borloo. Et il reste la liste de Marie-Hélène Quatreboeufs, sans doute celle qui a le moins de chance d'obtenir un siège.

 

Côté majorité présidentielle, l'essentiel est de conserver les 3 sièges obtenus en 2017. Dans le Pas-de-Calais, Jean-Maire Vanlerenberghe compte sur sa liste l'ancienne ministre de la santé Brigitte Bourguignon. Le doyen du Sénat devrait réussir à sauver son siège mais pas sûr qu'il conserve celui de Michel Dagbert qui ne se représente pas. Dans le Nord, le sortant Frédéric Marchand a mené sa campagne en tentant de redorer le blason du gouvernement auprès des élus locaux. Mais il va devoir composer avec Franck Dhersin. Le vice-président aux transports de la région représente Horizons, le parti d'Edouard Philippe. Et peut compter sur le soutien de plusieurs élus Modem.

 

Chacun son couloir à gauche

 

Les listes communistes possèdent deux sièges dans chaque département. Dans le Nord, Eric Bocquet et Michelle Gréaume se représentent. Comme Cathy Apourceau-Poly dans le Pas-de-Calais. Elle s'est alliée avec le sortant divers gauche Jean Pierre Corbisez. Toujours dans le Pas-de-Calais la liste PS est emmenée par l'adjoint au maire de Liévin Jérôme Darras et la sénatrice sortante Sabine Van Heghe. Les socialistes espèrent gagner un second siège dans le département. Dans le Nord, le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner défend sa place, accompagné d'Audrey Linkenheld, première adjointe de Martine Aubry à Lille. Mais ils font face à la liste dissidente anti-NUPES de Martine Filleul

 

Côté insoumis, les deux listes ont peu de chance de l'emporter. Faute de grands électeurs. Dans le Nord, le député Ugo Bernalicis mène d'ailleurs une campagne très discrète. A l'inverse les écologistes peuvent y croire dans le département. Surtout après leurs bons résultats aux élections locales ces dernières années. Notamment en métropole lilloise. La multiplication des listes permet à Céline Scavennec d'envisager un siège à la haute assemblée. Dans le Pas-de-Calais ce sera plus compliqué pour Julien Wojcieszak.

 

Le Rassemblement National veut transformer l'essai

 

Après la vague bleu marine des législatives de 2022, douze députés élus dont un sur deux dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen place de grands espoirs dans ses candidats. Elle est venue en personne soutenir Christopher Szczurek en juin. Sa liste pour le Pas-de-Calais pourra compter sur les grands électeurs de Bruay-la-Buissière, tombée dans l'escarcelle du RN en 2020. Et il mise sur le rejet de l'Etat des élus des petites communes rurales pour grapiller les voix qui lui manquent. Dans le Nord, Joshua Hochart, un proche de Sébastien Chenu, veut profiter de la multiplication des listes. Mais la marche semble un peu plus haute. D'autant que la liste Reconquête! du cambrésien Stéphane Maurice peut lui enlever quelques voix précieuses.

 

 

Retrouvez les interviews des candidats dans le 18/19 de RCF Hauts de France : 

 

 

 

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