"Se montrer vulnérable ne veut pas dire perdre son autorité", affirme le PDG Hubert de Boisredon
Le dîner des bâtisseurs va réunir à Paris plusieurs centaines de leaders catholiques engagés dans la société française. A l'instar du dîner des protestants ou du dîner annuel du CRIF, il s'agit d'avoir un impact sur la société. Hubert de Boisredon est le PDG d’Armor Group et l’auteur de Le courage des chefs, vivre et diriger autrement. Il aborde les éléments essentiels du leadership dans une perspective chrétienne.
Hubert de Boisredon © Mélanie NiemiecLa troisième édition du dîner des bâtisseurs est placée sous le signe de l’espérance. Hubert de Boisredon y participe, soutenant que la foi catholique est une invitation à "œuvrer pour la société".
Développer le compagnonnage
Cet événement, durant lequel les invités sont placés à table de manière aléatoire, est propice aux rencontres. Cela encourage le dialogue entre des personnes engagées dans divers secteurs. Pour le PDG d’Armor Group,"être croyant enrichit le leadership par une source inestimable de force d'âme soutenue par la foi en Dieu".
On ne devient pas un chef cohérent et courageux en restant seul.
D'où l'importance de l'altérité. "Développer le compagnonnage" est un outil important pour "être encouragé quand on marche fidèlement à notre idéal, mais aussi nous interpeller quand on en dévie".
Le leadership chrétien
Citant Jésus comme modèle de leadership, il affirme que l'autorité peut coexister avec l'humilité et la vulnérabilité. "Se montrer vulnérable" signifie pour Hubert de Boisredon de "permettre à l'autre d'exister". C’est également "une invitation à puiser dans une confiance intérieure plus grande", basée sur "la certitude d’être aimé inconditionnellement par Dieu".
Se montrer vulnérable ne veut pas dire perdre son autorité.
Il évoque la "méthode de la ligne de crête". Elle consiste à chercher une voie permettant à un dirigeant de rester fidèle à son idéal tout en prenant au sérieux les contraintes du réel. Elle élimine les deux écueils que sont "la fuite dans un idéal abstrait, déconnecté des faits, et le renoncement à tout idéal" au nom des seules nécessités économiques ou organisationnelles. Il s'agit, selon Hubert de Boisredon, "d’accepter que l'autre puisse avoir des avis différents". Cela implique aussi d’être prêt au fait "qu’une équipe puisse nous montrer nos failles et savoir les reconnaître humblement". Une grande dose de courage est donc nécessaire. Il l’assure, "le courage est donné à tous".


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