Sauver l'économie : le pari de la confiance

RCF, le 09/06/2020 à 04:55
 -  Modifié le 08/09/2020 à 12:52
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Sauver l'économie : le pari de la confiance
L'économie est durement touchée par le confinement, les entreprises sont sous morphine : comment offrir un avenir positif pour les générations à venir ?

Notre période de confinement a amené à protéger nos anciens et les personnes fragiles, et cela pouvait sembler légitime mais l'arrêt trop marqué de l’économie génère une crise économique qui va générer des pertes d’emplois et qui va pénaliser la génération qui arrive cet été sur le marché de l'emploi. J'avais dès la première semaine de confinement insisté sur la compatibilité du confinement et du travail sécurisé. Les derniers chiffres projettent 11% de baisse du PIB, cela augure d’un chaos dans plusieurs secteurs d’activité. Cette phase délicate va voir se télescoper le pire et le meilleur.

Deux mesures ont été prises, les entreprises ont été mises sous morphine via le chômage partiel et les prêts garantis par l’état. C’était nécessaire pour passer la crise pandémique mais seul le volume d’activité, le chiffre d’affaires et la rentabilité assurent la pérennité d’une entreprise. Le problème de la morphine, c’est sûr quand l’effet s’arrête la douleur revient. Il y aura donc des suppressions d’emplois significatives dès la rentrée et nous pouvons craindre une seconde vague au printemps 2021 lorsque des entreprises défaillantes ne pourront pas rembourser les échéances de l’emprunt.
 
Je reste plein d’espérance mais cela n’exclut pas de poser un diagnostic le plus juste possible. En effet, l’espérance ne peut pas s’ancrer dans le mensonge et la fuite en avant qui conduisent toujours à une impasse. Par contre l’espérance trouve son origine et son sens dans la croix. Pas par dolorisme ou la recherche de la souffrance. Mais par la certitude qu’en suivant le Christ, l’Esprit Saint nous donnera intelligence et force pour dépasser les épreuves, cocréer la suite de l’histoire et ainsi déployer une fécondité nouvelle. Pour cela, nous devons tous dépasser nos peurs et offrir un avenir positif pour les générations à venir.
 
Aux EDC, nous invitons tous les membres qui le peuvent à faire le pari de la confiance en embauchant des jeunes de ce millésime si particulier. Nous avons également soutenu la mesure prise jeudi dernier visant à aider financièrement l’embauche des alternants et à donner 6 mois de plus possibles aux alternants qui viennent de terminer leur cycle. Quant à ceux plus anciens, plus riches et parfois fortunés qui ont été protégés par le confinement, ils sont invités à partager leurs euros, à soutenir l’économie avec cette jeunesse qui arrive car l’état ne pourra pas tout et ce sera dans la solidarité intergénérationnelle que nous trouverons les solutions pour demain. 
 

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