“Sauvage”, le nouveau film de la Famille Lapied, part à la rencontre de la faune de montagne
10 ans de travail, 2 000 jours de tournage, des milliers de mètres de dénivelé, 5 mois de montage, les statistiques du nouveau documentaire des Lapied, père, mère et fille, sont hors norme et traduisent l’effort déployé pour livrer ce témoignage intime, au plus proche des animaux alpins.
Un tournage en immersion
“Sauvage”, c’est le témoignage, en image, du quotidien du chamois, de l’aigle et du loup dans nos contrées alpines. Certains se croisent, d’autres se chassent, une chose est sûre, leurs destins sont liés et leur but commun : survivre.
Pour comprendre les interactions, pour déchiffrer les comportements, Anne, Véronique et Erik Lapied se mêlent au sauvage. “On habite durant des mois dans une petite maison perdue dans un parc national, un espace protégé de toute vie humaine” explique Erik. “On passe énormément de temps à observer ces animaux, à essayer de comprendre leur fonctionnement et c’est d’une joyeuse complexité !”
Notre quotidien il est fait de centaines de mètres de dénivelé, d'observation et bien sûr avec une éthique
Noter les habitudes, retrouver les traces, suivre les pistes, se faire accepter des animaux, sans jamais les domestiquer, la tâche est rude et explique le temps qu’a nécessité le tournage. “Nous n’avons pas fait que ça durant 10 ans” raconte le réalisateur. “Mais ces images ont été tournées pendant des années (...) il y a des fois où on n’allume pas la caméra, on essaye simplement de se rapprocher des animaux, toujours d’une manière éthique”.
Montrer pour mieux préserver
Quand on demande à Erik si cette ode à la nature et au vivant est aussi un appel à la préservation, il répond “oui”, sans hésiter, avant de se reprendre. “Nous ne sommes pas le GIEC, ou des gens qui expliquent pourquoi le monde change et comment l’éviter”, précise-t-il. “Nous, on est au contact du beau, de la beauté de la nature”.
Une écologie subtile, dénuée de tout militantisme et qui fait le pari de la connaissance, de la découverte qui nous pousse à protéger ce que l’on aime.
Au fil des minutes qui s’égrainent, “Sauvage” nous embarque et nous promène : des couloirs montagneux instables, à la forêt silencieuse balayée par les vents glacés des Alpes. Un film qui se passe (presque) de commentaires et où les espèces sauvages imposent leur rythme et leur chemin
Plusieurs projections à venir dans les Pays de Savoie
“Sauvage, le chamois, l’aigle et le loup” sera projeté le 22 novembre au Manège de Chambéry dans le cadre du festival “Les montagnes se rencontrent”.
Il sera ensuite diffusé au Cornier, en Haute-Savoie les 25 et 26 novembre.
La tournée se poursuivra à Pralognan et Méribel à la fin de l’année.
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