Salarié(e) de l'Eglise Catholique: un recrutement pas comme les autres !

" Je ne peux pas m'empêcher de regarder les diplômes et les postes précédents. Mais les expériences associatives et la vie d'Eglise vont compter énormément dans le recrutement " explique Marie Leroy, Directrice des ressources humaines du diocèse d'Annecy. Après avoir exercé dans l'industrie, la DRH recrute et accompagne aujourd'hui les 118 salariés de l'Eglise Catholique en Haute-Savoie. " Le diocèse lance des offres d'emploi de manière quasi systématique pour les emplois administratifs. Pour les missions pastorales, les fiches de poste sont prêtes, mais des personnes sont souvent repérées et appelées sur le terrain, avant la diffusion de l'offre ". 

Savoir-être et savoir-faire

Des candidats qui attaquent le recrutement par un entretien avec la directrice des ressources humaines et le chef de service concerné. " Au cours de l'entretien, je suis attentive à leurs savoir-être et savoir-faire, par exemple en gestion de projet. Même si les personnes embauchées suivront un parcours d'intégration, avec une formation théologique et une formation R.H " souligne Marie Leroy. " C'est un entretien comme dans n'importe quelle entreprise. Mais j'ai senti beaucoup de bienveillance et d'attention " confie Sandra Bertomeu, récemment recrutée comme aumônier en hôpital.  

Il faut oser s'ouvrir et rendre compte de sa foi

Dans un second temps, pour les missions pastorales, vient une phase plus atypique : la rencontre de deux membres de la commission de discernement. " Nous abordons la dimension spirituelle. Comment la personne a commencé à s'engager en Eglise ? Comment elle nourrit sa foi et en rend compte ? A t-elle conscience de la dimension diocésaine ? " résume Bernard Satin, responsable de cette commission, composée de six laïcs et un diacre. " J'avais préparé les entretiens en faisant une relecture de ma vie et de mes engagements. Il faut oser s'ouvrir, se livrer et rendre compte de ce en quoi l'on croit. Mais finalement, c'est souvent ce qu'il faudra faire au cours de la mission aussi! " confie Marie-Odile Jehl, embauchée au service catéchuménat du diocèse, depuis un an.

Les chargés de mission sont visibles et représentent l'Eglise, dans une société exigeante

A la fin, l'Evêque et son conseil tranchent, en tenant compte de l'avis de la DRH, du chef de service et de la commission. " Les chargés de mission sont visibles et représentent l'Eglise, dans une société exigeante. Le recrutement doit être sérieux. Mais l'aspect spirituel incite à des échanges en vérité et transparence. Ces recrutements offrent de beaux moments de partage. On découvre de belles personnes, des pépites ! " conclut la directrice des ressources humaines.