Saint-Germain-Laprade : la mobilisation contre la fermeture de l'agence du Crédit Agricole se poursuit
Saint-Germain-Laprade et 11 autres communes sont concernées par la fermeture d’agences ou de distributeurs de billets du Crédit Agricole. Une mobilisation s’est déroulée sur le marché ce mercredi matin.
Plusieurs dizaines de personnes sont venues dire non à la fermeture de l'agence et du distributeur automatique de billets de Saint-Germain-Laprade. ©RCF Haute-LoirePlusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce matin au marché de Saint-Germain-Laprade. Motif de la grogne : la fermeture de l’agence bancaire et du distributeur automatique de billets du Crédit Agricole. Une « décision inacceptable » pour Guy Chapelle, le maire de la commune. Depuis l’annonce de cette décision, début juillet, une pétition circule. Elle a déjà récolté 1 300 signatures.
Sur l’ensemble de la Haute-Loire, 12 fermetures de sites sont prévues d’ici la fin de l’été. Le maire de Saint-Germain-Laprade estime que sa commune pourrait devenir « l’oubliée de la banque ». Il indique avoir rendez-vous la semaine prochaine avec le Crédit Agricole pour faire le point. Première petite victoire, le distributeur automatique de billets est maintenu « jusqu’à la fin du mois d’août, il aurait dû fermer fin juillet ». Pas suffisant pour l’élu qui « ne lâchera rien tant que le service bancaire ne sera pas pérennisé ».
Peu de marges de manœuvre
Reste que les élus sont conscients d’être dans une position peu avantageuse. Malgré ces fermetures, le Crédit Agricole Loire-Haute-Loire reste, de loin, la banque la plus présente sur le territoire. D’autant que certaines fermetures sont « difficilement défendables », avoue Bernard Souvignet, le président de l’Association des Maires, venu en soutien au rassemblement. La stratégie des élus : accepter des fermetures d’agences mais tenter de maintenir coûte que coûte les distributeurs de billets. « La marge de négociation est faible », explique Bernard Souvignet. Les élus craignent que cette vague soit la première d’une longue série.
De son côté, le Crédit Agricole met en avant une hausse des paiements dématérialisés et le coût annuel de maintenance important des distributeurs automatiques de billets, en moyenne 25 000 euros par an. D’autant que les usagers ne sont pas tous clients de la banque.
Les élus ont pris la parole pour défendre l'agence du Crédit Agricole de Saint-Germain-Laprade. ©RCF Haute-Loire
Les slogans et les pancartes étaient nombreuses au marché. ©RCF Haute-Loire