Le nombre de catéchumènes toujours plus important en France
Les catéchumènes sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus jeunes. Le dynamisme de ces adultes qui se préparent au baptême étonne, y compris au sein des fidèles catholiques. Invité de la matinale, Mgr Eric de Moulins-Beaufort se réjouit de cette dynamique pour les paroisses. Avec le défi d'accueillir au mieux les futurs baptisés.
Dans quelques semaines, au cours de veillée Pascale, quelques milliers d'adultes recevront le sacrement du baptême. Si le nombre n'est pas encore connu, il devrait être encore en hausse par rapport à 2023.
Une augmentation de 30%
Chaque année, la Conférence des évêques de France publie son enquête annuelle sur le catéchuménat en France. Cette année, les chiffres de 2024 seront dévoilés le 27 mars prochain. « Ce que je peux dire, c’est qu’il y a une forte augmentation de catéchumènes, plus 30% cette année », annonce Monseigneur Éric de Moulins Beaufort, président de la conférence des évêques de France.
Lors d’une session doctrinale, j’ai pu voir la joie des évêques qui sortait de l’appel décisif des catéchumènes.
En 2023, 5 463 adultes avaient reçu le sacrement du baptême le soir de Pâques. Un chiffre qui se renforce cette année. « Lors d’une session doctrinale, j’ai pu voir la joie des évêques qui sortait de l’appel décisif des catéchumènes », témoigne l’archevêque de Reims. Il ajoute : « Tout le monde était émerveillé de voir le nombre, la diversité et la qualité des parcours des uns et des autres. »
Un effet Covid
Les catéchumènes sont de plus en plus jeunes. En dix ans, la moyenne d’âge du baptême est passée de 40 à 30 ans. Pour Mgr de Moulins-Beaufort, ce rajeunissement est dû à « un effet Covid ». « Dans les catéchumènes, il y a de nombreuses personnes qui portent ce désir d’être baptisé depuis leur enfance. Arrivé à 30 ans, elles le concrétisent et parfois, le temps du confinement, leur a permis de réfléchir au sens de leur vie », atteste-t-il.
L’accompagnement des catéchumènes
Et pourtant, il faut encore relever le défi de les accompagner sur la durée. Selon l’évêque, les communautés doivent donner aux catéchumènes « toute leur place ». Un effort chrétien qui s’inscrit dans le sens du Carême. « C'est 40 jours pour nous préparer collectivement, en étant davantage au Christ, pour pouvoir mieux accueillir, les catéchumènes que nous recevons comme des frères et des sœurs, le jour de leur baptême », soutient Monseigneur Éric de Moulins Beaufort.
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