Romaric Bexon | Sept nouveaux saints pour la Mission
Dimanche dernier, le 19 octobre, que le Pape Léon XIV a canonisé 7 nouveaux saints pour l’Église catholique, date qui coïncide avec la Journée Missionnaire Mondiale.
© Vatican Media Que ce soit volontaire ou non, cette septuple canonisation donne une signification particulière à cette 99e Journée Missionnaire Mondiale, puisqu’une bonne partie de ces 7 nouveaux saints ont des liens très forts avec la Mission. Par exemple Maria Troncatti, une religieuse italienne qui a été pendant 47 ans infirmière en Équateur, auprès des populations indigènes marginalisées. Ou encore Peter To Rot, un martyr papou, et figure importante de la
chrétienté en Océanie, qui est une zone d’évangélisation relativement récente.
La proximité avec les pauvres
Deux autres exemples sont José Gregorio Hernández (1864-1919), et Carmen Rendiles (1903-1977), tous deux vénézuéliens. Le premier était un laïc, avait suivi de brillantes études de médecine puis consacré sa vie au soin des pauvres. La seconde, Carmen Rendiles, était la fondatrice des sœurs Servantes de Jésus du Venezuela. Malgré un lourd handicap de naissance, celle que l’on appelait « Madre Carmen » avait créé une congrégation pour soutenir les prêtres par la prière, et fondé un certain nombre d’œuvres éducatives. Une autre nouvelle sainte est Vincenza Maria Poloni, une Italienne qui a vécu au XIXe siècle à Vérone. La fondatrice des Sœurs de la Miséricorde de Vérone s’était illustrée par une vie toute dévouée aux pauvres.
Dilexi te
Cette place des pauvres n’est pas sans rappeler l’Exhortation apostolique « Dilexi te » rendue publique le 9 octobre dernier.
Ce texte dans lequel Léon XIV rappelle aussi la place centrale des pauvres dans le message chrétien. Il dénonce les nouvelles formes d’exclusions et les inégalités structurelles croissantes. Il affirme même que « la Charité n’est pas une voie facultative, mais un critère du vrai culte ». Il va même jusqu’à dénoncer, pour reprendre ses mots, « idéologies mondaines ou orientations politiques et économiques » qui « méprisent la charité comme s’il s’agissait de
l’obsession de quelques-uns ». Au fil de son exhortation Léon XIV s’appuie sur le magistère de ses prédécesseurs, les pères de l’Église et l’Évangile lui-même. Il n’y a pas de rupture. Pour en revenir aux canonisations, un point important, qui lui s’inscrit dans une tendance plus récente : les états de vie représentés : on compte trois laïcs sur les 7 nouveaux saints.
Cela illustre le caractère universel de l’appel à la sainteté !


Retrouvez chaque mercredi à 6h44 dans la Matinale RCF, Romaric Bexon qui nous partage, une actualité de la mission, ou le portrait d'un missionnaire d'aujourd'hui.
Une chronique en partenariat avec les Oeuvres Pontificales Missionnaires (OPM).




