Romaric Bexon | La recherche de la paix, devoir moral porté par l’Église

Ces derniers jours, le mouvement M23, soutenu par le Rwanda, ainsi que l’Alliance du Fleuve Congo, ont continué leur progression face aux troupes de Kinshasa. Ils ont notamment pris la ville d’Uvira. Ces avancées ont provoqué l’exil de 40 000 personnes
supplémentaires vers le Burundi. Le dimanche 14 décembre, le pape a lancé un appel aux différentes parties en conflit dans la région, afin qu’elles « cessent toute forme de violence et recherchent un dialogue constructif ». Pour rappel, la Conférence des évêques de la République démocratique du Congo a, elle aussi,
toujours milité en faveur de la paix et de la cessation de ce conflit meurtrier. Un conflit qui tire ses racines de la question de l’accès aux ressources minières.

Thaïlande et Cambodge

Dans le même esprit, le 10 décembre dernier, le Pape avait également tenu des paroles d’espérance, après son angélus, pour les personnes impactées par la reprise du conflit entre la Thaïlande et le Cambodge. Le père Alonso Figaredo a témoigné, auprès de l’agence Fides, du désarroi et de la souffrance des personnes déplacées dans la province de Banteay Meanchey, au nord-ouest du Cambodge. Ce jésuite espagnol essaie de leur apporter une aide humanitaire, ainsi qu’un soutien moral et spirituel. L’Église se tient auprès des personnes déplacées. Il s’agit, pour une grande
part, de personnes âgées, mais aussi d’enfants ou de personnes handicapées. Pour le père Alonso, le message du Pape a été vécu comme un véritable signe d’espérance, car « son appel, dit-il, est précieux pour la recherche de la paix ». Tout au long de son histoire, le Saint-Siège et l’Église tout entière ont contribué activement à la promotion de la paix.

Le relations entre États

En effet, les papes ont constamment encouragé le développement de relations pacifiques entre les États. Par exemple, dans Pacem in Terris, Jean XXIII enseigne que les communautés politiques ont des droits et des devoirs réciproques, tout comme les individus entre
eux. De même, Léon XIV s’inscrit dans la continuité de ce magistère. Dans son homélie du 16 novembre dernier, lors de la Journée mondiale des pauvres, le Saint-Père a réaffirmé « qu'il ne
peut y avoir de paix sans justice ». On retrouve ce lien entre « justice » et « paix » dans les textes de nombreux autres papes, comme Benoît XVI dans la lettre encyclique Caritas in veritate.