Romain, jeune méditerranéen de la génération François
Romain, jeune Montpelliérain engagé dans les Rencontres Méditerranéennes, partage son émotion après la mort du pape François. Il témoigne de l’élan reçu à bord du Bel Espoir… et de la responsabilité d’en porter la flamme.
Le Bel Espoir, au cœur des Rencontres méditerranéennes et de l'héritage du pape François © Yann CaradecUne perte de repère, mais un chemin toujours ouvert
Lorsque la nouvelle du décès du pape François tombe, Romain, 22 ans, ressent d’abord un grand vide.
Une tristesse, bien sûr. Mais surtout une sorte de perte de repère. On avançait sur un chemin qu’il avait tracé, et soudain, sa présence physique disparaît. Pourtant, ce chemin, lui, reste là. C’est à nous de le suivre.
Originaire de Montpellier, Romain a rencontré le souffle du pape François à Marseille, en 2023, lors des Rencontres Méditerranéennes. Aujourd’hui encore, il poursuit cette dynamique à bord du voilier Le Bel Espoir, où jeunes de différents pays, cultures et confessions vivent ensemble une expérience de dialogue et de fraternité en Méditerranée.
Un pape qui a réveillé une génération
Pour Romain, pas de doute : le pape François a fait naître une génération nouvelle, qu’il appelle, comme beaucoup d’autres, la "génération François".
Il a apporté un regard brut mais brûlant d’amour sur ceux qui souffrent. Il nous a appris à faire humanité, en portant attention aux pauvres, aux oubliés, aux migrants. Il a mis le feu aux cœurs.
Cette génération, dit-il, est plus dynamique, plus audacieuse, plus ouverte : "On ose plus. On est conscients que notre foi se vit dans l’action, dans le lien à l’autre, dans la justice. Il nous a libérés de certaines peurs."
Des Rencontres Méditerranéennes à la construction de la paix
Les Rencontres Méditerranéennes, initiées à Bari et poursuivies à Florence et Marseille, sont pour lui le fruit direct de cette vision prophétique.
Il a fait beaucoup pour ces rencontres, oui. Mais au-delà d’un simple soutien, il nous a transmis une responsabilité : celle de continuer ce qu’il a commencé.
Et loin d’être un fardeau, cette responsabilité est vécue comme une joie active : "Oui, on ressent la pression, bien sûr. Mais c’est aussi une joie immense. On veut rendre cette aventure encore plus vivante, plus brute. Qu’elle devienne un signe que la construction de la paix est possible."
Le dialogue comme héritage vivant
Depuis l’annonce de la mort du pape, le mot dialogue revient partout. Pour Romain, il est au cœur de tout ce que François a initié.
C’est le mot clé. Apprendre à écouter l’autre, à faire place à sa parole, à le recevoir. Le dialogue, ce n’est pas une idée vague, c’est une manière de vivre ensemble. Et c’est ce qu’on vit au quotidien dans les Rencontres Méditerranéennes.
Un feu à faire vivre
Pour Romain, la mission ne fait que commencer.
Le pape François a planté une graine. À nous maintenant de l’arroser, de la faire pousser, de la faire fleurir. Il nous a montré que l’espérance ne se décrète pas : elle se construit. Et cette espérance, on la portera, sur la mer et au-delà.


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