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Retour sur le week-end du Grand Pardon à Sainte-Anne d'Auray pour les 400 ans des apparitions

Retour sur le week-end du Grand Pardon à Sainte-Anne d'Auray pour les 400 ans des apparitions

Un article rédigé par LD - RCF, le 28 juillet 2025 - Modifié le 29 juillet 2025
L'Invité de la MatinaleRetour sur le week-end du Grand-Pardon à Sainte-Anne d'Auray pour les 400 ans des apparitions

Quelque 30.000 personnes ont assisté samedi à la messe pontificale célébrée par le cardinal Robert Sarah pour le 400e anniversaire du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan). “Ne profanez pas la France avec vos lois barbares et inhumaines qui prônent la mort alors que Dieu veut la vie", s’est écrié, dans une longue et vigoureuse homélie, le préfet émérite de la Congrégation du Culte Divin et de la Discipline des Sacrements. Le cardinal Sarah a aussi rappelé le principe d’une foi véritable, qui se définit non pas à l'aune de projets humanitaires mais qui se nourrit en premier lieu de l'adoration. Louis Daufresne a rencontré sur place le père Frédéric Fagot, curé de Saint-Patern, la plus grosse paroisse de Vannes, historien. Ils reviennent sur l’esprit et les enseignements de ce jubilé qui s’achève.

Le sanctuaire Sainte-Anne d'Auray a accueilli entre 20 000 et 30 000 pélerins pour célébrer les 400 ans des apparitions de Sainte Anne, un témoignage fort de piété populaire © Morbihan TourismeLe sanctuaire Sainte-Anne d'Auray a accueilli entre 20 000 et 30 000 pélerins pour célébrer les 400 ans des apparitions de Sainte Anne, un témoignage fort de piété populaire © Morbihan Tourisme

Ils étaient près de 30 000 à se retrouver au sanctuaire Sainte-Anne d'Auray en Bretagne à l'occasion du Grand-Pardon, grande cérémonie de piété populaire, pour les 400 ans des apparitions de Sainte Anne. Le grand rassemblement met fin à trois années de jubilé qui ont mobilisé toute la Bretagne. Pour l'occasion, le pape Léon XIV avait envoyé un légat pour le représenter en la personne du cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation du Culte Divin et de la Discipline des Sacrements. Sur place Louis Daufresne a échangé avec le père Frédéric Fagot, curé à Vannes.

Une manifestation de piété populaire

Depuis le XVème siècle les Bretons ne parlent plus de pélerinages mais de pardons. Si celui qui s'est tenu ce week-end au sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray porte le nom de Grand-Pardon, c'est non seulement du fait des dizaines de milliers de pélerins qui s'y sont rassemblés, mais aussi car les Bretons célébraient les 400 ans de l'apparition de Sainte Anne, grand-mère de Jésus, dans le village du Morbihan. Les célébrations ont témoingé d'un attachement fort de la population à la sainte et, plus largement au sanctuaire. Un attachement que le père Frédéric Fagot explique par l'important héritage religieux dans la région. a fait partie de l'histoire des hommes et des femmes qui ont vécu ici et qui vivent ici. DQuand vous parlez de telle histoire, de tel saint, etc., même si les personnes ne fréquentent pas l'Église, ils savent ce à quoi on faiut référence. C'est leur histoire. Leurs grands-parents, leurs grands-mères, leur ont raconté cela." Et sur place à Sainte-Anne d'Auray un nombre importants de jeunes venus participer au Grand-Pardon. Une fréquentation que le père Fagot retrouve aussi à Vannes. "On voit le nombre de catéchumènes croissant dans notre pays. Moi dans ma paroisse, je vois de plus en plus de jeunes venir frapper à la porte et qui demandent une formation solide. Ils demandent des conseils de lecture, même des livres que moi je n'ai pas encore eu le temps de lire. Quand vous avez un jeune de 24 ans qui vient vous demande un conseil sur une des éditions de la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin, vos bras vous tombent, c'est incroyable."

"Ne profanez pas la France"

Dimanche la messe de clôture du 400ème anniversaire des apparitions de Sainte Anne a été présidée par le cardinal guinéen Robert Sarah, envoyé spécialement en Bretagne par le pape Léon XIV. Dans son homélie, le cardinal Sarah a dressé un portrait traditionnaliste de ce que devait être la foi et l'Église, demandant notamment à la foule de ne plus applaudir lors de la célébration. Pour le prélat "on présente la religion comme une activité au service du bien-être de l’homme. La religion est assimilée à des actions humanitaires, à des actes de bienfaisance, d’accueil de migrants et de sans-abris, à la promotion de la fraternité universelle. [...] Même si ces questions sont importantes, cette vision de la religion est fausse." avant d'ajouter "Apparemment, Dieu n’est plus là. Et pour l’Europe, Dieu est mort [...] Dieu est plus grand que nos incompréhensions, que nos doutes. Dieu est plus grand que notre cœur. Face au mal, nous n’avons pas de réponse toute faite. Nous n’avons pas de réponse humaine. Face au mal, à la souffrance des innocents, nous n’avons qu’une seule réponse : l’adoration de Dieu". Une parole saluée par le père Frédéric Fagot qui y voyait la parole directe Léon XIV : "Lorsque le pape envoie un légat, le légat, l'envoyé du pape, parle au nom du Saint-Père".

Nul ne sait pourquoi Sainte Anne a choisi d'apparaître dans le Morbihan, et plus spécifiquement au paysan Yvon Nicolazic mais, 400 ans après, les Bretons continuent à lui rendre grâce et à venir en nombre chaque année dans le sanctuaire qui lui a été dédié.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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