Rentrée sociale : les agents du secteur de l'énergie en grève ce mardi
C'est l'une des premières actions de la rentrée sociale en France. La Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT appelle à la mobilisation ce mardi. Plus de 200 piquets de grève ont été recensés sur le territoire. Le syndicat réclame, notamment, une revalorisation des salaires et une baisse de la TVA.
Les salariés du secteur des mines et de l'énergie se sont notamment mobilisés à Vannes ce mardi. L'usine hydroélectrique de Guerlédan et l'usine marémotrice de la Rance sont à l'arrêt ce mardi. En cause : un mouvement de grève lancé par la Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT. Au total, le syndicat recense plus de 200 piquets de grève et 157 entreprises impactées. Des assemblées générales sont organisées, dans plusieurs secteurs de l'énergie, notamment en Bretagne.
La défense du service public de l'énergie
Electriciens et gaziers portent plusieurs revendications. La première : la défense du service public de l'énergie. "L'électricité et le gaz sont des biens essentiels. Leur gestion doit répondre aux besoins de la population et non aux logiques de profit des marchés financiers", écrit le syndicat Mines-énergies du Morbihan dans un communiqué. Il demande de ramener la TVA de 20% à 5,5% sur l'abonnement d'électricité. "Il est inacceptable que l'énergie, bien de première nécessité, soit taxée comme un produit de luxe et fasse monter la facture des consommateurs."
Une hausse des salaires
Le syndicat réclame, par ailleurs, une revalorisation des salaires. "Une hausse immédiate de 9% de la grille et la création d'une échelle mobile des salaires permettant une protection du pouvoir d'achat face à l'inflation." "La grille ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui", commente Jérôme Revert, secrétaire de la CGT Mines du Morbihan. Troisième revendication : l'obtention de meilleurs garanties pour les embauches, les départs en retraite, les formateurs et tuteurs.
L'objectif du syndicat : "garantir une énergie accessible, juste et solidaire afin de sortir de la précarité énergétique pas moins de 13 millions de Français tout en assurant de meilleurs conditions de travail et de rémunération aux salariés." Et si l'action n'est pas directement liée au mouvement "bloquons tout" du 10 septembre, l'un et l'autre ne s'opposent pas. "C'est un complément, précise Jérôme Revert. Un mouvement qui débute et risque de s'inscrire dans la durée. On se bat aussi pour les Français et on fera ce qu'il faut." A Vannes, une nouvelle assemblée générale est prévue ce mercredi.
