René Souchon sur l'état de la gauche : "Une catastrophe"
L’ancien président (PS) de la Région Auvergne de 2006 à 2015 juge sévèrement la situation de son parti, à la veille d’une primaire populaire inédite organisée sur internet.
EN REECOUTE. Ci-dessus, les "3 questions de la matinale RCF".
Il ne mâche pas ses mots. Invité de RCF Puy-de-Dôme ce lundi 24 janvier, René Souchon ne cache pas son inquiétude alors que la candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo est, à la peine dans les sondages, qui la donnent entre 2% et 4% des intentions de vote. Et que aucun des candidats de gauche ne paraît, pour l’heure, en mesure de se qualifier pour le second tour. « Il n’y a que des egos et des personnes, pas de récit », déplore le natif du Malzieu-Ville. « Cela ne ressemble à rien ! Alors qu’il faudrait développer un récit de ce que sera le futur. Un projet de société du 21e siècle, en déclinant les fondamentaux de la prouesse socialiste ».
La primaire populaire ? "Cela me parle déjà un peu plus..."
Pour René Souchon, le parti socialiste n’a « pas le courage de poser les vrais problèmes de société. On n’ose pas parler de sujets qui fâchent, on est prisonniers des sondages… » Et d’illustrer : « On a peur de prolonger l’âge de la retraite. Sur le nucléaire, que fait-on ? Moi j’y suis favorable, j’assume. Il y a aussi le sujet fondamental des inégalités, qui me révolte ».
Un vote « citoyen » aura lieu du 27 au 30 janvier pour désigner un représentant à gauche pour la présidentielle. Parmi les prétendants, Anne Hidalgo mais aussi Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot et ce, malgré leur refus d'y participer. Seuls Christiane Taubira, lancée dans la course présidentielle, et des candidats peu connus du grand public se sont clairement revendiqués de ce processus de primaire populaire, que soutien René Souchon. « Cela me parle déjà un peu plus... même si cela n’aboutira vraisemblablement à rien de positif en vue du second tour ». Concernant le premier, l’ancien président de la Région Auvergne confie être plutôt, pour l’heure, sur un vote blanc : « Je veux donner une leçon, modestement, à tous ces candidats qui ont oublié le commun ».
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