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Réforme des retraites : environ 20 000 morbihannais dans les rues
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Réforme des retraites : environ 20 000 morbihannais dans les rues

RCF Sud Bretagne, le 19 janvier 2023  -  Modifié le 19 janvier 2023

10 000 personnes à Lorient, 7500 à Vannes, 3200 à Pontivy, des centaines à Belle-Ile et Groix… Les morbihannais ont suivi l’appel à mobilisation aujourd'hui. En ligne de mire : le projet de réforme des retraites et l’injustice sociale.

 

Près de 10 000 personnes ont manifesté ce jeudi dans les rues de Lorient Près de 10 000 personnes ont manifesté ce jeudi dans les rues de Lorient

La pluie n’a pas découragé les manifestants. Ils étaient nombreux ce matin, rassemblés pour dénoncer le projet de réforme des retraites. Selon les syndicats, 10 000 personnes sont descendues dans les rues de Lorient. Ils étaient environ 7500 à Vannes, 3200 à Pontivy, des centaines à Belle-Ile et Groix. A l’heure du bilan, la délégation départementale de la CGT se félicite d’une mobilisation plus forte qu’en 2019. A l’exception de Lorient qui affiche des chiffres stables. Le syndicat salue également la mobilisation de Groix, inédite depuis 1995.

 

« Une réforme injuste »

 

En matière de revendication, l'intersyndicale dénonce, d’une même voix, « une réforme injuste ». « Il y a deux critères pour prétendre à la retraite : le recul de l’âge et le nombre d’années de cotisation, résume Jean-Marc Thépaut, secrétaire départemental de la CFDT du Morbihan. Cela représente une double peine pour les salariés, notamment les plus fragiles, ceux qui ont été exposés à un travail dur, ceux qui ont commencé de bonne heure. »

Un sentiment d’injustice partagé par les nombreux manifestants. « Il y a un écart de 20 % entre les salaires des femmes et des hommes. Cette réforme ne va pas arranger les choses, commente Lily, professeur des écoles dans le cortège lorientais. Quant à l’âge de départ en retraite : Nous ne pouvons pas rester devant une classe si tard. Nous avons déjà énormément de collègues qui craquent parce qu’ils sont usés par les conditions de travail. » Un peu plus loin, Laurent, fonctionnaire, se dit usé psychologiquement et physiquement. « J’ai 57, je ne veux pas travailler jusqu’à 64 ans, je pense que je serai mort avant... Je pense aussi à mes collègues éboueurs, à ceux du BTP, je ne vois pas ces gens travailler si tard. Il y aura plus d’arrêts maladies. C’est la Sécu qui va payer, donc nous… c’est le serpent qui se mord la queue .»

64 ans, un chiffre qui alimente, en effet, les discussions, certains optent pour le trait d’humour : « Il va falloir qu’ils nous paient des déambulateurs pour aller travailler », glisse une femme, sourire crispé aux lèvres.

 

Un ras-le-bol général

 

Autres questions : celle des reconversions. « J’ai du mal à trouver un nouveau poste alors que je n’ai pas encore 50 ans. Si je n’aime plus mon travail, comment je vais faire pour aller jusqu’à 64 ans ? », s'inquiète Claude, employée de l’agroalimentaire.

Une vision partagée par les nombreux manifestants, venus crier un ras-le-bol général. « Trop de taxes, l’inflation n’en finit pas », souffle Franck, employé de la Poste. « Tout augmente sauf nos salaires », ajoute sa collègue Amélie. Une situation qui crispe les visages mais n’altère pas la détermination. Le mot d’ordre : non à la réforme des retraite, plus de justice sociale. Dans le Morbihan, les syndicats se réuniront demain pour évoquer la suite du mouvement. 

 

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