Réarmement : Emmanuel Macron relance "l'économie de guerre" en Dordogne

Des paroles et… des actes. En Dordogne, ce jeudi 11 avril, Emmanuel Macron se met en mode “économie de guerre”. En visite sur le site d’Eurenco, fleuron de l’industrie de défense spécialisé dans la fabrication d'explosifs, le président de la République a assisté à la pose de la première pierre d’une future usine de poudre. Impératif décrété par le chef de l’Etat, l’objectif est de faire face aux défis que pose le retour de la guerre en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Sa visite s’est notamment conclue par une séance de travail consacrée à l’économie de guerre avec des dirigeants d’industries de l’armement. 

Soutenir l’effort de guerre ukrainien. 

La pose de cette première pierre en Dordogne, en présence du président de la République, marque une étape importante. Ce passage à l’économie de guerre doit permettre à l’industrie de défense française de soutenir l’effort de guerre des Ukrainiens, pour faire face à la Russie. La France veut également en profiter pour renforcer la souveraineté militaire française en créant des capacités de production nationale. Objectif : moins dépendre des aléas de l'étranger et de la situation géopolitique internationale instable. 

500 millions d’euros investis en deux ans

Le fleuron de l’industrie militaire française, Eurenco, compte bien capitaliser sur cette relance de l’économie de guerre. Le leader européen du secteur de la défense va investir près de 500 millions d’euros entre 2024 et 2026 pour multiplier par dix sa production de poudres de gros calibre. L’entreprise fabrique aujourd’hui 500 000 charges modulaires pour les obus d’artillerie, et l’ouverture d’une troisième ligne de production à Bergerac va lui permettre d’atteindre un million d’unités, soit 1 200 tonnes de poudre par an dès 2025. 

Pour rappel, lors de ses vœux aux armées en janvier dernier, le chef de l’Etat avait exhorté les industriels français à accélérer le passage au “mode économie de guerre” afin de développer le réarmement.