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Randonner avec les migrants : une initiative chrétienne à Annecy !

Un article rédigé par Vanessa Sansone - RCF Haute-Savoie, le 9 octobre 2023 - Modifié le 9 octobre 2023

Fin 2016, un petit groupe de chrétiens d’Annecy propose à de jeunes migrants d’aller marcher en montagne. Une initiative qui a essaimé : en 6 ans, 300 jeunes de 28 nationalités ont marché avec 70 bénévoles de 18 à 85 ans ! Des rencontres en humanité, qui font tomber les préjugés. Témoignages. 

Rahim, étudiant originaire d'Afghanistan et Pascale Decoux-Vidon, bénévole ©2023 RCF Haute-SavoieRahim, étudiant originaire d'Afghanistan et Pascale Decoux-Vidon, bénévole ©2023 RCF Haute-Savoie

Fin 2016, à l’occasion du démantèlement de la jungle de Calais, une quarantaine de jeunes migrants arrivent à Annecy. Pascale Decoux-Vidon, informée par un membre de sa fraternité franciscaine, décide l’aller les visiter. Elle découvre leur isolement : « Ils étaient nourris et logés, mais seuls et désœuvrés. Je travaillais en semaine. Je leur ai proposé d’aller marcher avec moi en montagne le week-end  ».

 

Ces moments en montagne ont fait tomber les préjugés 

 

Une initiative qui a grossi : les groupes de migrants, accompagnés par 4 chrétiens, ont interpellé des randonneurs de toutes confessions… qui ont accompagné des groupes, à leur tour ! En 6 ans, 300 jeunes de 28 nationalités ont marché avec 70 bénévoles de 18 à 85 ans. « Les marcheurs bénévoles ont partagé des moments simples en montagne avec ces jeunes migrants : ça a fait tomber pas mal de préjugés ! Moi, aujourd'hui, j'admire sincèrement le courage et la résilience de ces jeunes » confie Pascale.

 

J'ai rencontré des français qui sont devenus de vrais amis ! 

 

Parmi les jeunes marcheurs : Rahim, arrivé d’Afghanistan après avoir traversé 12 pays : « Marcher en montagne, ça fait du bien et c’est fraternel : on mange ensemble, au sommet. J’ai rencontré des français qui sont devenus de vrais amis, en randonnant. C’est bien pour l’intégration ! ». Pascale est aujourd’hui retraitée. Elle continue à marcher et donne des cours de français aux personnes migrantes. Après un recours, Rahim a obtenu le statut de réfugié, grâce à son apprentissage du français et à son intégration. Il étudie à Annecy, en 2ème année de BTS. 


 
 

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