La foi se partage : Quel est le langage chrétien du Seigneur des anneaux ?
Il y a 70 ans était publié le Seigneur des anneaux de John Ronald Reuel Tolkien. Le Seigneur des anneaux comme le Hobbit, ces noms symbolisent à eux seuls un univers fantastique où transparaissent de nombreux symboles et des symboles chrétiens puisque Tolkien était fervent catholique.
Décryptage avec deux tiolkienites, le pasteur Samuel Duval (Eglise baptiste de Bordeaux Caudéran) et le père Clément Barré (vicaire de la paroisse des Jalles en Gironde).
Le Seigneur des anneaux compte de nombreuses références chrétiennes sans pour autant en être une analogieVous êtes vous déjà rendu sur la terre du milieu ? Un théâtre dans lequel se déroule les scènes du Seigneur des anneaux. C'est l'histoire du périple du hobbit Frodon, qui a pour mission de détruire un anneau magique extrêmement puissant, afin que celui-ci ne tombe pas entre les mains de Sauron, qui veut dominer les peuples. Bien que l’oeuvre ne soit pas une analogie chrétienne, s’y trouvent néanmoins de nombreux symboles puisque Tolkien était un fervent catholique.
La perversion de l'anneau n'a pas de prise sur Sam, le serviteur de Frodon
L’anneau symbolise ce que le pouvoir peut produire en chacun de nous et la tentation des passions, l'image du pouvoir absolu qui corrompt tous ceux qui l'approchent. Dans cette histoire, Golum succombe à ce pouvoir de l’anneau et contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, le héros n'est pas Frodon, mais son serviteur Sam. "Dans la plupart des récits d'héroic fantasy, l'objectif est de gagner du pouvoir, gagner une place", explique Samuel Duval, tolkiénite et pasteur de l'Eglise baptise de Bordeaux Caudéran. Or ce n'est pas la visée du serviteur Sam, véritable héro de Tolkien. "Sam n'est pas affecté par l'anneau. Dans l'histoire, il va passer l'anneau à son doigt pour continuer la quête et libérer son maître. Il passe l'anneau à son doigt et quand il se rend compte que son maître Frodon est vivant, il lui redonne l'anneau sans aucun retour. La perversion de l'anneau n'a pas de prise sur lui".

Pour le père Clément Barré, tolkiénite et vicaire de la paroisse des Jalles en Gironde, c'est aussi une référence au passé de Tolkien. "L'auteur est très marqué par son expérience des champs de bataille de la Somme (NDLR Lors de la première guerre mondiale) et il dit dans un de ses courriers que pour lui les Hobbits, c'est vraiment un hommage au soldats des tranchées de la Somme. Ces petits gars qui débarquent de leur campagne et qui sont jetés dans les grands événements de l'histoire. Et on voit ça en Sam. Il y a l'idée que l'histoire, en fait n'est pas faite par les grands personnages, elle n'est pas faite par les grands héros, les grandes figures, mais elle est faite par ces petites gens du quotidien. Ils se retrouvent confrontés aux événements qui les dépassent et ils font le choix de la persévérance, de la fidélité, du bien, du service, de l'amour, etc".


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