Présents place Saint-Pierre le jour de Pâques, les Mamet, une famille carcassonnaise très engagée dans leur Église, ont assisté à la dernière apparition publique du pape François. Une expérience bouleversante, entre foi et espérance.
Ils étaient venus vivre la Semaine sainte en cette année jubilaire, espérant un temps fort en famille. Ils n’imaginaient pas que ce pèlerinage à Rome deviendrait un témoignage unique et bouleversant : le dernier salut du pape François.
Florent, Muriel et leurs enfants, engagés dans la vie de leur paroisse de Carcassonne, ont vécu la messe de Pâques place Saint-Pierre, au cœur d’une foule immense. Ce jour-là, le pape François, visiblement affaibli, est brièvement apparu au balcon pour la bénédiction Urbi et Orbi, avant de descendre, porté par un courage admirable, au milieu des fidèles. Le lendemain, il s’éteignait.
"On a trouvé admirable que, malgré sa fatigue, il tienne à bénir la foule et à saluer les fidèles, témoigne Florent. C’est un très beau geste, un très beau témoignage de l’Évangile, jusqu’au bout de la vie."
Pour cette famille catholique, ce moment a pris un sens très fort : celui d’une foi vécue dans la simplicité, l’abandon et l’espérance, à l’image de ce que le pape François a enseigné tout au long de son pontificat.
C’est dans le métro romain, en route vers la basilique Saint-Paul Hors-les-murs, que la famille apprend la nouvelle de son décès. Muriel se souvient : "On a ressenti une forme de sidération. Hier encore, il était là, au balcon. Et aujourd’hui, il est retourné à la maison du Père."
Il nous a transmis un message fort. La mort n’est pas une fin, c’est un passage
Mais très vite, cette peine s’est teintée d’espérance. "Nous croyons profondément qu’il nous a transmis un message fort, poursuit-elle. La mort n’est pas une fin, c’est un passage. Et ce que le pape François nous répétait souvent, c’est de ne pas regarder en arrière, mais de courir vers le Christ.
Pour cette famille, le voyage à Rome était aussi un acte de transmission : transmettre à leurs enfants la joie de la foi, l’expérience de l’Église universelle et la grandeur du mystère pascal.
Matthieu, 17 ans, se souvient : "On l’a entrevu brièvement à la veillée pascale, puis au balcon le lendemain. Il était très fatigué, mais il est venu. C’est une grâce d’avoir pu le voir à l’occasion de ce jubilé de l’espérance". Même le plus jeune, Paul, 7 ans, a été marqué : "Je sais qu’il est mort, le pape François. J’ai prié pour lui".
Cette dernière apparition, silencieuse mais puissante, s’est inscrite comme un acte de foi, un geste prophétique. En descendant une dernière fois parmi les fidèles, le pape François a donné une ultime leçon de proximité et d’humilité, incarnant jusqu’au bout ce qu’il prêchait : aller à la rencontre, marcher avec le peuple de Dieu, témoigner de la miséricorde.
Pour Muriel, cette expérience restera un appel à vivre plus intensément la foi : "Tous ces événements nous font méditer plus profondément cette notion d’espérance et la présence de Dieu au cœur de notre monde".
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