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Puy-de-Dôme : au Syndicat du Bois de l'Aumône, l'intelligence artificielle au service d'un meilleur tri des déchets

Puy-de-Dôme : au Syndicat du Bois de l'Aumône, l'intelligence artificielle au service d'un meilleur tri des déchets

Un article rédigé par Pierre Frasiak - RCF Puy de Dôme, le 26 octobre 2025 - Modifié le 27 octobre 2025

Le Syndicat du Bois de l'Aumône, qui gère les déchets de 161 communes du Puy-de-Dôme, expérimente une intelligence artificielle pour favoriser le tri des déchets. A chaque levée de bac jaune, en cas d'erreur l'IA prend une photo, et l'usager est informé de son erreur.   

Une caméra est installée à l'arrière du camion de ramassage des déchets et l'intelligence artificielle détecte les erreurs de tri. ©RCF Puy-de-Dôme/Pierre FrasiakUne caméra est installée à l'arrière du camion de ramassage des déchets et l'intelligence artificielle détecte les erreurs de tri. ©RCF Puy-de-Dôme/Pierre Frasiak

L'intelligence artificielle révolutionne tous les pans de l'activité humaine. Le Syndicat du Bois de l'Aumône, qui a en gestion les déchets de 161 communes du Puy-de-Dôme, l'a bien compris et innove. Depuis quelques semaines, les équipes du SBA entraînent une IA (Intelligence artificielle) à reconnaître les erreurs de tri des déchets

90% des erreurs sont des sacs opaques dans les bacs jaunes

A l'arrière de deux camions de la flotte du SBA, une caméra est installée. À chaque erreur de tri, l'IA prend un cliché. Grâce aux bacs pucés, les services du SBA identifient l'usager dans l'erreur, et un dialogue est engagé avec lui, avec un courrier personnalisé. 

Depuis 2021, sur le territoire du SBA, 100% des emballages vont dans le bac de tri. Seule condition : les déchets doivent être jetés en vrac, sans sacs opaques. D'après les premiers résultats de l'expérimentation, la présence de sacs opaques dans le bac jaune représente 90 % des erreurs. Un tiers des bacs jaunes présentent une erreur de tri. 

Les erreurs de tri coûtent un million d'euros par an aux usagers du SBA

Des erreurs aux lourdes conséquences. Déjà parce qu'elles mettent en danger les agents, avec des risques pour leur santé si c'est un déchet médical type seringue, ou des risques d'incendie également. Par ailleurs cela représente également un coût important : près d'un million d'euros chaque année pour le SBA. Les déchets mal triés doivent être amenés à l'incinérateur et brûlés, et ne sont pas revendus avec les déchets recyclables. Une perte importante qui explique les 40.000 euros d'investissements pour l'expérimentation de l'IA, et l'objectif de voir les erreurs et leur coût diminuer. Enfin, ces erreurs représentent également davantage de pollution et d'émission de gaz à effet de serre. 

Vers un déploiement en fin d'année 

Si le tri des déchets progresse dans le Puy-de-Dôme, avec 71 kilos de déchets triés chaque année par an et par habitant, 54 kilos d'emballages restent dans la mauvaise poubelle, celle des ordures ménagères. Tous les emballages vont dans le bac jaune. Une consigne qu'il faut rappeler, notamment grâce à l'IA, qui permettra aux équipes du SBA de nouer un dialogue avec les usagers, qui recevront un courrier.

L'expérimentation doit se terminer d'ici la fin de l'année. Les premiers courriers sont attendus peu après dans les boîtes aux lettres. Le SBA veut installer cette technologie auprès des points collectifs d'apport volontaires, afin de faire respecter une égalité entre les usagers. Ces courriers n'entraîneront pas d'amende, afin de faire adopter les bons gestes de tri, assure le SBA. Du moins dans un premier temps, si les erreurs se répètent et prennent un caractère volontaire, des sanctions financières seront mises en place. 

 

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