Protection de l'enfance : "Au Québec, un enfant ne peut être placé plus de deux ans"
Un rapport parlementaire sur "les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance" a été rendu public mardi 8 avril 2025. Il laisse apparaitre la "crise profonde" traversée par ce secteur, dénonçant notamment un manque de moyens, une surcharge des structures et un manque de personnel. Un constat qui appelle des changements... qui pourraient s'inspirer du Québec. L'expérience de nos cousins d'outre Atlantique intéresse en particulier le Conseil Départemental de Gironde qui a exploré cet autre fonctionnement.
En France, l’aide sociale à l’enfance concerne 400 000 enfants et jeunes majeursEn matière d'aide sociale à l'enfance (ASE), les québécois pratiquent davantage de prévention et ils font preuve d'une plus grande réactivité.
"Au Québec, un enfant ne peut pas être placé plus de deux ans", explique Céline Goeury, vice-présidente du Conseil Départemental de Gironde en charge de la protection de l’enfance. Cela veut dire que lorsqu'un enfant est retiré de la famille, une solution doit être trouvée dans les deux ans : soit la famille trouve un fonctionnement qui lui permet d'accueillir à nouveau l'enfant en toute sécurité, soit le statut de l'enfant évolue pour qu'il puisse être adopté ou confié à une famille d'accueil.
Les petits de moins de trois ans ne sont pas placés
Par ailleurs, alors que le rapport parlementaire pointe du doigt la surcharge dans les pouponnières - ces structures qui accueillent les enfants de moins de trois ans - elles n'existent tout simplement pas au Québec. "Les petits de moins de trois ans ne sont pas placés" confirme Céline Goeury. "Il y a des mesures diverses pour accompagner. Les québécois sont d'ailleurs très forts en ce qui concerne la prévention, afin d'éviter le placement trop précoce. "
En France, l’aide sociale à l’enfance concerne 400 000 enfants et jeunes majeurs.
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