Unique, car le mercredi 3 mai, c’est la seule représentation. Ces femmes viennent du quartier de Novel et des Teppes, de Seynod ou de Cran-Gevrier. Elles s’appellent Dee, Kelly, Isabelle, Anne-Marie ou encore Ayami.
Elles ont entre 18 et 80 ans. Pour certaines, le théâtre, c’est une première.
ÉVÈNEMENT #PromesseFactory MAR.3 MAI > 50 femmes, 22 nationalités, 1 théâtre, 1 compagnie, 20 ateliers, 25 artistes https://t.co/bdO5vMGuW5 pic.twitter.com/kiKAQjGYVT
— Bonlieu Sn Annecy (@BonlieuSnAnnecy) 20 avril 2017
Sur les planches, 22 nationalités. Ce projet mêle la danse, le théâtre et le chant.
Le point de départ, c’est l’enlèvement des 237 jeunes filles dans le Nord du Nigeria par Boko Haram, en avril 2014.
Pour Moïse Touré, ce fut un choc : "Je devais réfléchir pourquoi c’était 237 femmes et pas des hommes."
Il compare ce projet à un "laboratoire de recherche". Il souhaitait dès le départ faire le lien entre une population et le théâtre.
"Le théâtre a comme vocation de dialoguer avec son territoire. C’est l’une des fonctions principales. C’est un lieu de refuge, un lieu d’accueil et d’hospitalité."
Assis sur une chaise, dans les coulisses, Ada attend son tour. Cette annécienne apparaitra déguisée sur scène à la fin de la pièce.
"Etre sur scène me donne des frissons. Je n’ai jamais suivi de cours, je ne viens pas de ce monde-là. On a fait de belles rencontres, des rencontres qui m’ont marqué à jamais. Ici, au théâtre, il n’y a pas de frontières, ni de couleurs de peau. On est une force. On est femmes !"
Souriante, Colombe vient d’Annecy-le-Vieux : "Pour moi c’est vraiment important. Participer à ce projet, c’est unique. Je me suis sentie concernée car je cherchais un «chez-moi» à Annecy quand les femmes nigériennes ont été kidnappées par Boko Haram. Elles n'avaient plus de maisons, moi si."
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