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Projet de loi santé: un texte qui ne répond pas aux enjeux de l'hôpital public
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Projet de loi santé: un texte qui ne répond pas aux enjeux de l'hôpital public

RCF,  -  Modifié le 29 juin 2021
L'Invité de la Matinale Projet de loi santé: un texte qui ne répond pas aux enjeux de l'hôpital public
​Les députés ont entamé lundi l’examen du projet de loi Santé. Vingt trois articles pour métamorphoser le paysage médical en France, selon Agnès Buzyn.
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Il y a un an, Anne Gervais lançait un cri d’alarme pour sauver l’hôpital public. Un appel signé par plus d’un millier de médecins en France. Médecin hospitalier, vice-présidente de la commission médicale d’établissement de l’APHP, elle explique aujourd’hui que dans le milieu médical, "le malaise est palpable. Mais en même temps ils sont très heureux, ils gardent de l’énergie, ils souhaitent se réunir pour montrer des problèmes et essayer de trouver des solutions".
 

"Un manque de temps, de moyens financiers et humains"

Malgré cela, la situation de l’hôpital en France n’est pas reluisante. "On a un taux de fuite des médecins, des infirmières, qui prouve que les choses ne vont pas. Tous disent les mêmes choses : on manque de temps pour échanger avec les patients et entre nous, de moyens humains et de moyens financiers. Il faut des effectifs pour soigner les gens. On peut organiser les choses différemment mais il faut mettre les moyens" ajoute-t-elle.

Pour Anne Gervais, le malaise des soignants prend aujourd’hui plusieurs formes. "Cela se traduit par un taux d’absentéisme, entre 6 et 10% en fonction des hôpitaux. Cela se traduit par du burn out même si cela n’est pas propre à la France » rappelle-t-elle, précisant que « nous avons les paramédicaux les moins bien payés d’Europe. L’argent ne fait pas tout, il est un mauvais maître mais un bon serviteur".
 

"Les gens ont envie de trouver des solutions"

Derrière ce tableau noir se cache pourtant de l’espérance. Les vocations chez les infirmières, chez les kinés hospitaliers etc. sont toujours là. "C’est cela qui est merveilleux. Au moment où nous sommes avec nos patients, tout le monde est content. Quand on le fait bien, on est très heureux. Et nous avons des jeunes qui veulent continuer. Être interne de nos jours, c’est vraiment être motivé. Durant le grand débat, les réunions à l’hôpital ont été plébiscitées. C’est la preuve que les gens ont envie de continuer et de trouver des solutions. Il est temps de les écouter" lance-t-elle.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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