Rouen
De nouveaux incidents allongent la liste d’actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France. Elles visent notamment des gardiens dans leur sphère privée. Ces actes sont inclus dans la saisie du parquet national antiterroriste, qui enquête sur l'ensemble des faits survenus depuis dimanche.
De nouveaux incidents allongent la liste d’actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France. Ce sont principalement des incendies de véhicules, mais aussi des tirs à l'arme automatique contre la porte de la prison de Toulon.
Dernièrement, des gardiens ont été ciblés dans leur sphère privée, ce qui les fait craindre pour leur sécurité. Une vaste enquête antiterroriste explore toutes les pistes.
Depuis dimanche 13 avril, au moins 21 véhicules ont été tagués et ou brûlés. Mercredi matin, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking "isolé, réservé aux personnels, et à l'accès sécurisé par un digicode", a indiqué le procureur de Tarascon.
Un autre véhicule appartenant à un surveillant de la prison d'Aix-Luynes a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci.
Un autre événement recensé mercredi matin semble confirmer le ciblage d'agents pénitentiaires, avec des inscriptions "DDPF" retrouvées taguées dans un hall d'immeuble incendié d'une surveillante en Seine-et-Marne. Ces mystérieuses inscriptions "DDPF" signifient apparemment : "défense des droits des prisonniers français".
Sur Telegram, le groupe se revendiquant de la DDPF soutient qu'il se déploiera "dans toute la France" et affirme: "Nous sommes pas des terroristes", mais "là pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons".
Ces nouvelles dégradations ont été incluses dans la saisie du parquet national antiterroriste, qui enquête sur l'ensemble des faits survenus depuis dimanche 13 avril. Toutes les pistes sont explorées, y compris celle d'une manipulation venue de l'étranger.
Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a promis que ceux qui "cherchent à intimider" les agents pénitentiaires et "s'attaquent avec une violence inadmissible" aux prisons seraient "retrouvés, jugés et punis".
Le garde des Sceaux Gérald Darmanin soutient que ces attaques pourraient être une réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays. Ces derniers doivent être regroupés à l'isolement strict dans des établissements de haute sécurité.
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