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[PRÉSIDENTIELLES] France nature environnement Bretagne veut des actes

[PRÉSIDENTIELLES] France nature environnement Bretagne veut des actes

Un article rédigé par Julie Rolland - RCF Côtes d'Armor, le 24 février 2022  -  Modifié le 25 février 2022
GRAND INVITE REGIONAL Marie-Pasquale Deleume : "on n'est pas du tout dans les schémas pour une planète et une Bretagne viables"

La fédération bretonne de France Nature Environnement interpelle les candidats aux élections présidentielles. Elle a rédigé un plaidoyer dans lequel elle défend les transitions qui doivent être engagées. Elle demande aussi aux candidats de se positionner.

Marie-Pasquale Deleume, présidente de FNE Bretagne. ©Alexis Wolff Marie-Pasquale Deleume, présidente de FNE Bretagne. ©Alexis Wolff

Cela fait cinq ans que France Nature Environnement s'est structurée en Bretagne. Et donc cette échéance présidentielle et la mobilisation qui s'y rattache est une première pour les équipes de la région. Pour autant, elles ont décidé de s'y investir à travers un document qui reprend des enjeux spécifiques à la Bretagne.

 

Trop de paroles sur les transitions

 

Ecologique, énergétique, agro-écologique et alimentaire. Les transitions exigées par la fédération ne manquent pas. "On attend surtout des actes", explique Marie-Pasquale Deleume, présidente de FNE Bretagne, la problématique climatique, aujourd'hui plus personne ne la conteste, mais pour le moment, ce sont essentiellement des paroles et dans les actes, on voit plutôt le contraire".

Soulignant une progression "des consciences", Marie-Pasquale Deleume regrette que cela ne se transcrit pas "dans les budgets et les orientations des politiques publiques".

FNE Bretagne réclame la sobriété énergétique et la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. La question du transport est notamment sur la table.

 

Mobiliser les politiques publiques pour la sobriété énergétique

 

FNE Bretagne ne veut plus d'une mobilité liée aux véhicules thermiques. Difficile en Bretagne où les trajets se font majoritairement par ce biais. Quelle solution alors? Les politiques publiques doivent être incitatives selon la présidente de la fédération bretonne : "on demande aux citoyens de changer, d'accord, mais si tout le monde avait une voiture électrique aujourd'hui, les porte-monnaies ne le supporteraient pas et puis il n'y a pas de borne et puis on ne produit pas assez d'électricité. Donc rien ne peut fonctionner."

 

Diminuer les cheptels

 

Sur le dossier de la prolifération des algues vertes, une solution existe selon Marie-Pasquale Deleume : la réduction de l'élevage en Bretagne "de manière conséquente". Que deviendront alors les éleveurs qui ne pourraient plus produire?  D'après la présidente de FNE Bretagne, il faut une vraie réforme agricole, et notamment foncière afin qu'ils puissent s'installer sur des plus petites surfaces, "pour qu'ils puissent en vivre, pour des productions de qualité, pour la santé et pour l'environnement".

 

Pour une éco-conditionnalité des aides

 

Au milieu des préconisations formulées par la fédération en Bretagne, il y a celle de stopper l'artificialisation nette. Elle veut aussi conditionner les aides publiques, et notamment les prioriser pour des projets où les enjeux environnementaux sont pris en compte."Le minimum, c'est quand même que ces aides, qui sont de l'argent public, soient conditionnées à la qualité de vie de tous. Et la qualité de vie, c'est quand même l'environnement et le climat", détaille Marie-Pasquale Deleume.

On parle d'éco-conditionnalité mais France Nature Environnement Bretagne ne veut pas s'arrêter à ce seul aspect. Elle promeut aussi la "socio-conditionnalité", qui prend en compte la dimension de l'emploi : "aujourd'hui on a des aides pour de la robotisation. Je ne pense pas que ce soit normal parce que les gens, qu'est ce qu'on va en faire?".

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Actualité
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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