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RCF Près d'Angers, l'entreprise Versoo recycle les masques chirurgicaux usagés
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Près d'Angers, l'entreprise Versoo recycle les masques chirurgicaux usagés

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 21 mai 2021
Depuis janvier, l'entreprise Versoo, basée à Saint-Sylvain-d'Anjou, collecte les masques usagés des entreprises et collectivités. Elle les transforme en billes plastique pour l'industrie.
2021 RCF Anjou - "Les masques seront transformés en billes plastique pour l'industrie, et seront broyés pour rembourrer les coussins de notre nouvelle ligne de mobilier", explique Valérie Delesalle, cofondatrice de l'entreprise Versoo. 2021 RCF Anjou - "Les masques seront transformés en billes plastique pour l'industrie, et seront broyés pour rembourrer les coussins de notre nouvelle ligne de mobilier", explique Valérie Delesalle, cofondatrice de l'entreprise Versoo.

Elle recyclait déjà les gobelets en plastique des machines à café, Versoo recycle maintenant les masques chirurgicaux, eux aussi en plastique.

Depuis janvier 2021, cette petite entreprise de Saint-Sylvain-d’Anjou, près d’Angers, collecte les masques usagés des entreprises et des collectivités. Elle les transforme en billes plastique pour l’industrie et s’apprête à lancer sa propre gamme d’objets à base de masques recyclés.

Lancé en trois semaines

Au départ, Versoo ne voulait pas se lancer dans le recyclage des masques, car elle pensait que la pandémie ne durerait pas. Mais finalement, face à la demande de ses clients, elle a changé d’avis.

« Comme on avait déjà un processus industriel pour le recyclage des gobelets, il a juste fallu l’adapter, explique Valérie Delesalle, cofondatrice de Versoo. Au bout de trois semaines d’essais, on était prêts. »

Une très forte demande

Depuis le lancement de l’offre en janvier, Versoo est débordée par la demande. Elle est déjà passée de trois à cinq salariés. « C’est assez impressionnant le succès que ça peut avoir, on est vraiment très très sollicités », confie-t-elle. Rien qu’en avril, l’entreprise a signé avec 750 nouveaux clients dans toute la France.

« Alors que notre cœur de cible, ce sont plutôt les entreprises, un tiers de nos clients sont des collectivités, notamment des communes », observe-t-elle. En Maine-et-Loire, Versoo collecte ainsi les masques des villes d’Angers, de Montreuil-Juigné, de Savennières, de Soulaire-et-Bourg…

Bientôt 9 millions de masque collectés

Parmi ses gros clients, on trouve des entreprises comme Cointreau ou Saint-Macloud, mais aussi l’université d’Angers. « Le succès est vraiment là, le besoin est là, constate Valérie Delesalle. Les entreprises et les collectivités sont vraiment très en recherche de solutions pour le recyclage. »

Le service est facturé en fonction du nombre de containers, chacun pouvant contenir 350 masques. « C’est 140 euros pour cinq containers, 260 euros pour dix containers, etc, sachant que ça inclut la collecte et le recyclage », précise-t-elle.

Des billes plastique pour l'industrie

Depuis janvier, Versoo a distribué 25 000 containers, de quoi collecter près de 9 millions de masques à recycler. « Quand les containers pleins arrivent chez nous, ils sont stockés pendant un mois, puis les masques sont désinfectés », explique Valérie Delesalle.

« Ensuite, ils sont broyés, extrudés, triés, poursuit-elle. A la fin, on obtient des billes plastique en polypropylène, qui sont des matières premières réutilisables en plasturgie. » Il faut 300 000 masques pour obtenir une tonne de ces petites billes bleues, qui seront fondues pour faire des objets en plastique.

Des poufs rembourrés avec des masque broyés

« On a un certain nombre de plasturgistes de la région qui sont intéressés, précise-t-elle. Ils vont pouvoir en mettre un faible pourcentage dans leur flux, pour pouvoir créer des objets plastique, des caisses dans l’automobile, etc. »

Mais l’entreprise Versoo a déjà d’autres idées pour recycler les masques. « Notre intention, c’est de pouvoir créer des boucles complètes en économie circulaire, et donc de pouvoir créer notre propre gamme d’objets 100 % recyclés, fabriqués localement. »

Elle planche déjà sur une ligne de mobilier avec des poufs et des canapés en palettes, conçus avec l’entreprise Lilokawa, à Ancenis. Les coussins seront cousus dans des chutes de toile et seront rembourrés avec une sorte de ouate faite de masques broyés.

Ecouter le reportage : 

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