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RCF Près d'Angers, des parcelles pour tester le maraîchage bio pendant un an avant de se lancer
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Près d'Angers, des parcelles pour tester le maraîchage bio pendant un an avant de se lancer

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 15 février 2021
Ouvert en 2019 à Sainte-Gemmes-sur-Loire, l'espace-test de la Coopérative d'installation en agriculture paysanne permet de s'essayer au maraîchage bio pendant un an avant de s'installer.
2021 RCF Anjou - Après un an de maraîchage sur l'espace-test de la CIAP 49, Julian Berthelot s'installera à son compte à Saint-Aubin-de-Luigné à l'été 2021. 2021 RCF Anjou - Après un an de maraîchage sur l'espace-test de la CIAP 49, Julian Berthelot s'installera à son compte à Saint-Aubin-de-Luigné à l'été 2021.

Tester le maraîchage biologique pendant un an avant de s’installer : c’est ce que propose la Coopérative d’installation en agriculture paysanne (CIAP) de Maine-et-Loire dans son espace-test de Sainte-Gemmes-sur-Loire, près d’Angers.

Ouvert en 2019 dans l’enceinte du lycée agricole Le Fresne, il comporte deux parcelles de 7 000 m². Moyennant 500 euros et 3 % de leur chiffre d’affaires, les futurs maraîchers peuvent y tester la production pendant un an avant de monter leur entreprise.

Mesurer le temps de travail

« Sous serre en ce moment, on a des épinards, de la mâche, des salades, des choux, des carottes, des radis… » énumère Julian Berthelot en désignant les rangs de légumes d’hiver qui poussent sous les tunnels.

A 32 ans, il a déjà travaillé en maraîchage comme saisonnier, mais avant de s’installer à son compte, il voulait d’abord tester son projet. « Je voulais voir si au niveau de la dimension économique et du temps de travail ça tenait le coup, explique-t-il, et acquérir plus d’expérience avant de m’installer pour être plus serein ».

Tester sa résistance physique

Pour Charlotte Maunoury, arrivée en septembre 2020, c’est une reconversion. Après des études d’ingénieure et un début de carrière dans l’aéronautique, cette trentenaire veut devenir maraîchère pour faire de la vente directe.

« Cette année de test, c’est plutôt pour savoir si je me sens capable physiquement de tenir une saison de maraîchage, et de faire tous les choix appropriés pour conduire une entreprise maraîchère », confie-t-elle.
Ecouter le reportage :  Toutes les semaines, tous deux reçoivent la visite d’un ancien maraîcher qui leur donne des conseils. « Ce sont des choses très pratiques, raconte Charlotte Maunoury. Qu’est-ce qu’il faut stocker à quelle température, à quelle période il faut ramasser quels légumes, etc . »

Ne pas multiplier les débouchés

Arrivé il y a un an, Julian Berthelot s’installera cet été à Saint-Aubin-de-Luigné. Il retient une leçon de cette année de test. « Eviter de multiplier les débouchés, histoire de ne pas perdre trop de temps en commercialisation. »

« C’est vraiment un pôle à part entière, en plus de la production, auquel je ne pensais pas consacrer autant de temps en arrivant ici, se souvient-il. Sur une semaine, en comptant le temps de récolte et de préparation des commandes, ça prend environ une journée ! »

Se faire connaître des magasins

Du désherbage des carottes aux démarches administratives, Julian Berthelot testé toutes les facettes de la profession. « C’est une super expérience, ça rend vraiment concret le métier », apprécie-t-il.

« Ça permet aussi de créer déjà une relation avec des magasins en leur vendant des légumes quand on est ici, et de continuer après quand on s’installe, ajoute-t-il. Même avec les fournisseurs, ça permet de prendre déjà contact, de savoir un peu ce qu’ils font, connaître leurs prix et tout. »

Cette année, Julian Berthelot et Charlotte Maunoury se seront même frottés aux aléas climatiques, puisque l’une des deux parcelles de l’espace-test, située au bord de la Maine, est actuellement sous l’eau.

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