Pourquoi sensibiliser au don d’organes ?
Ce dimanche 22 juin, c’est la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe. En 2024, en France, 6 000 opérations ont eu lieu. Mais 8 000 nouveaux patients ont été ajoutés à la liste d’attente pour bénéficier d’une greffe. Cette journée doit donc permettre de faire tomber les freins au don.
André Gingreau, président de l'association ADOT 79 et Thierry Bourleau, infirmier coordinateur hospitalier des dons d’organes et de tissus à l'hôpital de Niort, ont tenus une permanence à l'hôpital de Faye-l'Abbesse pour sensibiliser au dons d'organes et de tissus © Marine LaplaigeCe jeudi 19 juin, dans le couloir d’accueil de l’hôpital de Faye-l’Abbesse, dans le nord des Deux-Sèvres, le président et des bénévoles de l’association ADOT 79 (Association pour le don d'organes et de tissus humains) tiennent une permanence. Tout au long de l’année, ils sensibilisent au don d’organes : “On est intervenu récemment dans une école primaire où un jeune de 11 ans est en attente d’une greffe de rein”, explique André Gingreau, président de l’association. Pour ces temps de sensibilisation, il est accompagné de bénévoles qui ont donné ou reçu une greffe : “Les gens qui ont donné [...] sont les mieux placés pour témoigner que finalement ça se passe bien”.
Une position à exprimer de son vivant
En France, la loi implique que tout le monde est donneur, sauf si nous nous exprimons contre de notre vivant. C’est justement sur cet aspect-là que Thierry Bourleau, infirmier coordinateur hospitalier des dons d’organes et de tissus à l'hôpital de Niort, souhaite agir : “En France, à peu près 85% de la population est favorable au don d'organes. Dans les faits, il y a près de 37% de refus.” Cette différence est liée au manque de positionnement des personnes avant leur mort. “Comme les gens n'en parlent pas, les proches ne peuvent pas savoir quelle était la position exacte de la personne décédée”, constate Thierry Bourleau.
Un accompagnement avant et après le don
Pour soutenir au mieux les proches dans cette phase difficile, les hôpitaux mettent en place un accompagnement avant et après le don d’organes. “La coordination hospitalière est disponible 24 heures sur 24 pour répondre aux questions”, précise Thierry Bourleau, infirmier faisant partie du dispositif.
Avant le don d’organes, le corps médical est confronté à des questions sur l’état du corps suite au don. Réponse avec Thierry Bourleau : “Le don d’organes, quel qu’il soit, ne se voit absolument pas. La chirurgie non plus.”
Puis une fois l’organe greffé, la coordination hospitalière reçoit de nouvelles questions : “Les gens nous appellent pour avoir des nouvelles des personnes greffées, raconte Thierry Bourleau. On ne sait pas à qui vont les organes, mais on sait si les organes fonctionnent ou non”.
Sur les plus de 6 000 greffes effectuées en 2024, 90% des organes sont prélevés sur des personnes décédées.


Chaque jour de la semaine, un sujet d’actu avec un invité interviewé par chaque radio RCF de Nouvelle Aquitaine.


