Pourquoi les Semaines Sociales de France à Bordeaux décryptent l’intelligence artificielle ?
Ces rencontres, du 13 au 15 novembre 2025, entre journalistes, philosophes et théologiens se donnent la mission de vous expliquer la révolution qu’est l’IA. Explications avec le vice-président des Semaines Sociales de France, Alban Sartori.
le vice-président des Semaines sociales de France, Alban Sartori Photo RCF BordeauxLes 99e rencontres des Semaines Sociales de France se sont tenues à Bordeaux en novembre 2025. De nombreuses tables rondes, conférences et rencontres étaient au programme, que ce soit sur les libertés individuelles, les enjeux environnementaux ou l’IA dans l’Église catholique. Objectifs, débattre à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise des enjeux éthiques liés à l’IA et l’importance d’apporter un regard chrétien sur le sujet. Comme l'a expliqué à RCF Bordeaux le vice-président des Semaines sociales de France, Alban Sartori.
RCF Bordeaux : c'est quoi l’intelligence artificielle ?
C'est d'abord un formidable moteur de recherches. Un processus capable de digérer une quantité importante d'informations, beaucoup plus qu'avant. La nouveauté, c'est qu'elle traite des informations désordonnées et très rapidement. L'IA sait aussi rapprocher des données qui n'ont pas forcément de rapport entre elles. En plus, l'IA est capable d'apprendre et de personnaliser ses réponses. Enfin, avec sa puissance de calculs, elle est capable de générer du texte, de la vidéo ou de la musique.
Comme l'ADN des Semaines Sociales de France c'est de comprendre les sujets de société, dans le sillage de la démarche du Pape Léon 13 au siècle dernier, on pose la question : comment vivre avec l'IA dans nos vies de Chrétiens ? Et bien ça demande de discuter, de se faire expliquer des choses compliquées et de trouver des solutions.
RCF Bordeaux : comment garder l'Homme au centre de la machine et de l’intelligence artificielle ?
D'abord faire des choses dans sa propre vie et en utilisant l’intelligence artificielle de la bonne manière. L'IA n'est pas un jouet. D'abord parce qu'une IA consomme en énergie 20 fois plus qu'un moteur de recherche classique. Ensuite, utiliser l'IA dans un domaine que l'on maîtrise. Parce qu'on reste maître du sujet et on contrôle ce que dit l'IA. La machine ne vous propose que des informations sur ce qu'elle trouve donc si elle n'a pas les bonnes informations, il y aura des erreurs. Et puis c'est une manière de questionner des sujets très importants : c'est quoi notre rapport aux autres, au réel ou à Dieu quand on est croyant ?
Il faut vraiment comprendre, se former et s'engager. Et puis, l'IA a besoin de régulation. Donc c'est à nous de nous intéresser au débat démocratique en France et en Europe. Il y a une approche de l'IA portée par l'Europe qui est plus éthique que celles portées par les Russes, les Chinois ou les Américains. On ne peut pas s'en laver les mains car c'est le monde de demain qui se dessine. C'est notre rapport à l'information et à la vérité qui se joue.


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